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Grève de la faim à Fleury-Mérogis

Huit détenus politiques basques et corses de la prison de Fleury-Mérogis ont entamé une grève de la faim, lundi 15 juin. Ils dénoncent le fond "politico-répressif" de la réduction de leur droit de visite.

En trois ans, le droit de visite des détenus basques de Fleury Mérogis a été réduit de moitié
En trois ans, le droit de visite des détenus basques de Fleury Mérogis a été réduit de moitié

Face à la réduction de leur droit de visite, quatre détenus politiques basques et quatre corses ont entamé une grève de la faim, lundi 15 juin. Une "attaque arbitraire" qui, selon eux, se baserait sur une raison au "fond politico-répressif" à l'encontre des prisonniers politiques.

En trois ans, le droit de visite des détenus basques de Fleury Mérogis a été réduit de moitié. Dans un courrier adressé à la direction de l'établissement, Ibon Goieaskoetxea et Joseba Iturbide ont rappelé leur combat pour le droit à une visite hebdomadaire. Lorsque des travaux ont débuté au sein du centre pénitentiaire, les prisonniers ont accepté de passer à trois visites mensuelle. La promesse d'un retour à la normale leur a été donnée, une fois le chantier achevé.

Au mois de mai dernier, ce droit a encore été diminué : ils ne peuvent désormais compter que sur deux visites par mois et s'estiment "gravement punis". Un attitude "insaisissable" de la part de la prison : "Nous sommes conscients, écrivent-ils, qu'il s'agit d'une conséquence de la politique d'éloignement familial que vous nous imposez, comme cumul à notre peine, et qui se base sur une raison au fond politico-répressif".

Une décision qui irait directement à l'encontre de la dynamique de paix conduite par les politiques locaux corses et basques, la communauté internationale, en vue de la résolution des conflits. Et qui aurait de grave conséquences "sur nous, nos proches et la situation politique de notre processus de paix".

Le mouvement Etxerat souhaite exprimer son soutien et sa solidarité aux détenus basques et corses, et s'adresse directement à la direction de Fleury Mérogis, afin que celle-ci s'engage dans une autre voie. En soutien aux détenus grévistes, trois autres détenus basques refuseraient de regagner leur cellule. Le procès de Ibon Goieaskoetxea devrait débuter lundi 22 juin.