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L'Ertzaintza procède au délogement du mur populaire de Gasteiz

L'Ertzaintza a interpellé Aiala Zaldibar, Igarki Robles et Ibon Esteban qui se trouvaient confondus dans une masse colorée de centaines de jeunes mobilisés pour une résistance solidaire.

Les jeunes, déguisés pour une résistance pacifique et solidaire. (ARGAZKI PRESS)
Les jeunes, déguisés pour une résistance pacifique et solidaire. (ARGAZKI PRESS)

L'Ertzaintza (police autonomique de la CAV) a commencé à déloger violemment le "mur populaire" de Gasteiz, à 9h15 ce matin du 18 mai, sous une houle de protestations des personnes mobilisées. Les trois personnes recherchées par la justice ont été arrêtées deux heures plus tard. Il s'agit d'Aiala Zaldibar, Igarki Robles et Ibon Esteban.

Ces jeunes militants basques se trouvaient au milieu d'un "mur populaire" de plusieurs centaines de personnes, situé dans une place centrale de la capitale. Tout comme les personnes qui les entourent, les trois jeunes se sont déguisés pour former une résistance solidaire face à la police autonome, la Ertzaintza.

Ils sont condamnés par l'Audience Nationale espagnole à six ans de prison et soumis aujourd'hui à un mandat d’arrêt pour leur militance politique au sein de Segi. Lors de l'installation du mur populaire hier, les jeunes dénonçaient "un jugement politique au sein d'un état d'exception".

Des milliers de personnes étaient présentes hier, à Gasteiz, pour une manifestation colorée sous le slogan "de l'engagement au compromis". Appelant à la désobéissance civile, "pacifique" et à l'exercice de leurs droits civils, ils s'étaient installés dans cette place centrale pour tenter d’empêcher l'incarcération des trois jeunes à la Plaza Andra Mari Zuri de Gasteiz.

A. Zaldibar, I. Robles et I. Esteban, ont été inculpés dans le même cadre que quatre autres militants qui eux avaient déjà été arrêtés par les autorités espagnoles. Tout au long de la procédure juridique, les condamnés dénonçaient des inculpations basées sur des témoignages de torture.