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Le Collectif féministe contre les violences sexistes réagit

Dans un communiqué diffusé à l'ensemble de la presse, le Collectif féministe contre les violences sexistes a répondu au retrait de l’État de l'Observatoire des violences faites aux femmes, et tiré la sonnette d'alarme quant aux moyens départementaux mis actuellement à la disposition de cette lutte.

La création de l'Observatoire au Pays Basque a été menée pour répondre aux carences en la matière au Pays Basque. © Bob EDME
La création de l'Observatoire au Pays Basque a été menée pour répondre aux carences en la matière au Pays Basque. © Bob EDME

Mardi 5 mai, le Collectif féministe contre les violences sexistes a souhaité réagir aux propos tenus par le préfet des Pyrénées-Atlantiques, M. Pierre-André Durand. Il réfute les arguments de ce dernier concernant des "irrégularités juridiques" au sein du Groupe d'intérêt public (GIP), ayant entraîné le désengagement de l’État. Et dénonce la "réduction drastique" des moyens attribués à la prévention et la lutte contre les violences faites aux femmes, suite à la liquidation judiciaire du Centre d'information sur les droits des femmes et des familles (CIDFF).

Le 30 avril dernier, le préfet avançait les arguments sur le retrait de l’État de l'Observatoire basque : "la persistance d'irrégularités juridiques" liées à "la présence de collectifs dépourvus de toute personnalité morale parmi les membres fondateurs". Pour les féministes il s'agit là d'une méconnaissance de la structuration du GIP, couplée à une "aberration". Le collectif n'est "en aucun cas membre fondateur" du groupe et n'a qu'une "voix consultative dans la structure".

Il s'insurge du fait que sa présence puisse amener "à faire capoter une structure mettant en place des mesures concrètes" de prévention et de lutte contre les violences faites aux femmes, et "réduise à néant" un travail "collaboratif et original dans l’État français", réunissant tous les acteurs de terrain. Les porteurs institutionnels (communes engagées dans cette dynamique et élus locaux) devraient eux aussi s'exprimer à ce sujet.

Dans son communiqué du 29 avril, le préfet annonçait un État "pleinement mobilisé sur cette politique publique", en rétablissant les permanences du CIDFF du Département (suite à sa mise en liquidation judiciaire). Des permanences "à stricte égalité" entre Bayonne et Pau. Le collectif constate que cette parité s'accompagne d'une "réduction drastique des moyens", sur l'ensemble des Pyrénées-Atlantiques: 17 heures 30 par semaine pour chacune des communes, dans un contexte où les 32 heures proposées auparavant par le CIDFF de Bayonne étaient déjà jugées insuffisantes.