Argitxu Dufau

La justice condamne Intza Oxandabaratz à trois ans de prison

Intza Oxandabaratz a écopé d'une peine de 12 mois de prison ferme et la révocation des deux années de sursis. Jeudi 16 avril, plus d'une centaine de personnes se sont rassemblées pour dénoncer cette décision.

Intza Oxandabaratz et Julen Mujika (© Bob Edme)
Intza Oxandabaratz et Julen Mujika (© Bob Edme)

Jeudi 16 avril, 120 personnes se sont rassemblées devant la mairie de saint-Jean-Pied-de-Port pour dénoncer la décision de justice à l'encontre d'Intza Oxandabaratz. Le tribunal correctionnel l'a condamné à 12 mois de prison ferme et à la révocation des deux années avec sursis. Son avocate demandait la relaxe. La jeune femme a cinq jours pour un éventuel recour en cassation.

Bagoaz dénonce cette décision "inacceptable", "un nouveau pas négatif pour le processus de paix". Pour Emilie Martin, membre du collectif, "encore une fois, nos droits ne sont pas respectés".

Lors de l'audience du 21 janvier, le procureur avait requis quatre ans de prison ferme et la révocation des deux ans de prison avec sursis

Elle pourrait déposer un recours auprès de la Cour de cassation. Cette dernière vérifie le respect des règles de droit. I. Oxandabaratz pourrait rester en liberté le temps de l'étude d'une éventuelle liberté conditionnelle.

Elle avait été arrêtée en même temps que son compagnon, le 13 décembre 2011, alors qu'elle était enceinte, puis, condamnée à deux ans de prison ferme. A cette époque, les deux ans de sursis dont elle a écopé des années auparavant s'appliquaient automatiquement.

Elle avait fait appel de la première décision du tribunal correctionnel du 7 avril 2014. Elle était accusée d'association de malfaiteurs avec l'organisation ETA. La justice lui reproche la présence de son ADN sur un temporisateur. I. Oxandabaratz l'a toujours nié, expliquant que cela était dû à sa relation avec son compagnon Julen Mugica qui lui a purgé sa peine.