Argitxu Dufau
Entrevue
André Garreta
Président de la CCI Bayonne Pays Basque

EPCI Pays Basque : "Je suis favorable à 100%"

Chef d'entreprise dans le secteur de l'immobilier, André Garreta est le président de la Chambre de Commerce et de l'Industrie (CCI) Bayonne Pays Basque. Favorable à une collectivité territoriale à statut particulier il est prêt à accepter une des propositions de M. le Préfet, la création d'une intercommunalité Pays Basque.

André Garreta (Gaizka IROZ)
André Garreta (Gaizka IROZ)

Etes-vous favorable à une des propositions de M. le Préfet sur la création d'une EPCI, ou intercommunalité, Pays Basque ?

André Garreta : Je suis favorable à 100%. Parce que cela fait 20 ans que nous demandons une collectivité territoriale. Aujourd’hui, légalement, c’est seulement ce type de collectivité que l’on peut espérer. On a une chance d’avoir une collectivité Pays Basque et il faut la saisir.

Pour quelles raisons ?

A.G. : Aujourd’hui, nous avons dix “intercos”, les réduire permettra de donner du potentiel à l’ensemble du territoire afin de simplifier et réaliser des économies très importantes. Dix communautés des communes, cela veut dire dix bâtiments, dix fois plus de personnel… Demain, il va falloir financer de grands équipements et face à une grande région, il y a une vraie nécessité à avoir une “interco” de plus 300 000 habitants qui pourra avoir plus de force.

Peut-on se contenter de cette proposition d’EPCI Pays Basque ?

A.G. : Il faut s’appuyer sur les évolutions récentes de notre environnement socio-économique qui constituent autant de raisons en faveur d’une reconnaissance institutionnelle du Pays Basque. Et si on nous propose d’avoir une communauté forte Pays Basque, je pense que cela peut être une grande chance pour notre territoire.

Que pensez-vous des problèmes de représentativité que pose cette proposition ?

A.G :  Il ne faut pas qu’il y ait de disproportion au niveau de l’ensemble du territoire. Il faut que tout les territoires soient représentés selon leur poids, sans que personne ne soit exclue. Jusqu’à aller faire des commissions territoriales pour que tous les territoires puissent porter leurs projets devant “l’interco”.

Une EPCI avec quelle fiscalité ?

A.G : On ne plaide pas pour la création d’un nouvel organe institutionnel qui viendrait s’empiler sur le mille-feuilles qui existe. Ce qui créerait une fiscalité additionnelle. Nous considérons que le management territoriale doit évoluer, que les communautés de communes doivent mettre leurs moyens en commun pour éviter qu’il y ait une redondance. On doit avoir une vision “Pays Basque globale” chacun pouvant porter ses projets dedans les territoires.

Quelle place donneriez-vous à la compétence économique ?

A.G : Force est de constater que les enjeux et les problématiques de développement économique ou territoriale constituent souvent des systèmes complexes à multi-entrées. Ils font donc appel à de nombreuses parties prenantes et spécialités. Leur complexité ne doit pas conduire à diluer ou à fragmenter les responsabilités dans la mise en oeuvre des politiques publiques. Et donc nous veillerons à ce que les compétences dévolues à cette “interco” soient explicitement identifiées.

Quel est le rôle de la CCI Bayonne Pays Basque dans ce dossier ?

A.G : Nous souhaitons que la CCI Bayonne Pays Basque puisse collaborer pour qu’il n’y ai pas de redondance, notamment, sur les compétences économiques puisque nous avons une expertise, nous sommes en relation directe avec les entreprises.