Les nationalistes Corses ont gagné haut la main le second tour des élections territoriales. Jusque-là président de l’Assemblée de Corse, Gilles Simeoni deviendra ainsi dans quelques jours le premier président de la nouvelle collectivité unique corse.

La coalition qu’il représente, Pè a Corsica, a obtenu 56,46% des voix exprimées. Les trois autres se retrouvent loin derrière : la liste de la droite régionaliste a recueilli 18,29% des bulletins, celle de La République en marche 12,67 % et Les Républicains, 12,57%.

Sur les 57 sièges que compte l’assemblée, 41 iront aux nationalistes. L’opposition aura un poids limité. Au micro de France Bleu, Gilles Siméoni a évoqué la responsabilité que son groupe assume à présent : "La volonté de travailler encore plus peut-être que nous l'avons fait jusqu’à aujourd’hui, d’élargir beaucoup la démarche et d’impliquer le plus grand nombre possible de femmes et d’hommes en Corse et à l’extérieur dans ce défi qui nous attend de construire ce pays. La collectivité unique, le développement économique, la lutte contre les inégalités sociales, le necessaire dialogue avec Paris, l’équité territoriale : des chantiers stratégiques nous attendent."

La coalition nationaliste est composée des forces autonomistes et indépendantistes. Ensemble, ils ont conduit l’Assemblée de Corse depuis 2015. Plus récemment, ils ont obtenu trois sièges de député à Paris lors des élections législatives de 2O17. Après un premier tour qui leur était favorable, la victoire du 10 décembre était attendue. Les réactions préparées.

"On attend maintenant impérativement un chemin de dialogue avec Paris. Ce dialogue était totalement absent, on nous disait qu'il y avait les élections territoriales à valider. Maintenant, elles le sont", a déclaré le député de la 2ème circonscription de Corse du Sud, Paul-André Colombani, auprès de France 3 Corse. "On leur a dit encore la semaine dernière : rendez-vous lundi."

Pour sa part, le député Michel Castellani s’est adressé au gouvernement d'Edouard Philippe.

Le gouvernement doit maintenant prendre en compte la volonté des Corses de vivre démocratiquement leur autonomie. Il doit cesser de mépriser leurs élus et élaborer avec eux le cadre institutionnel de l'île. @EPhilippePM @gerardcollomb @FdeRugy #PerACorsica

— Michel Castellani (@Castellani_) 10 décembre 2017