Willy ROUX
Elkarrizketa
Battitt DUCASSOU
Pilotari

Battitt Ducassou : J’aime la pelote, pas beaucoup la défaite !

C’est l’homme fort du moment. Dimanche dernier, associé à Alexis Inchauspé à l’avant, Battitt Ducassou a remporté très facilement (40 à 15) son neuvième tournoi Esku Pilota Pro de l’année face aux frères Lambert. Le pilotari, sacré pour la troisième année consécutive txapeldun Esku Pilota, revient sur son incroyable saison.

Avec neuf victoires sur quinze tournois Esku Pilota Pro, comment jugez-vous votre saison ?

Battitt Ducassou : C’est une belle saison, très pleine. J’ai quasiment gagné la totalité de mes finales. Je pense qu’au point de vue des résultats, c’est la meilleure. Néanmoins, il me manque les deux plus beaux titres au palmarès, le Master de Bayonne et les championnats de France en deux à deux.

Neuf victoires avec sept avants différents, Gonzalez, Ospital, Waltary, Etcheverry, Monce, Bielle, Inchauspé : comment expliquez-vous cette faculté d’adaptation ?

Avec mon jeu varié, m’adapter à n’importe quel coéquipier est une de mes forces. Durant la partie, j’essaie toujours de tirer mon avant vers le haut. Même si j’ai la réputation d’être un peu dur sur la kantxa, je pense que c’est cette exigence qui permet de gagner des tournois.

Comment gardez-vous intacte l’envie de disputer encore des parties ?

B.C : Les années se suivent et ne se ressemblent pas. Il faut toujours se remettre en question. J’aime la pelote et pas beaucoup la défaite ! (sourire). J’ai encore plein de beaux challenges. Je suis un véritable amoureux de mon sport. Si je ne joue pas, je regarde les parties. Tant que je serai sur deux jambes et que je n’aurai pas mal aux mains, je jouerai. Même si j’avais gagné tous les tournois qui existent, je voudrais les gagner encore et encore.

Vous parlez de votre condition physique, pouvez-vous faire le point sur votre état de forme après cette saison où vous avez beaucoup joué ?

B.C : Physiquement, le mois d’octobre a été difficile et j’étais mentalement usé. Désormais, je rebascule vers la préparation des tournois en tête-à-tête. Cela me procure un air neuf et me sort de la monotonie des tournois qui s’enchaînent. Je dispose d’un petit temps de repos avant le début du Super Prestige (il entrera en lice en demi-finale le 24 décembre). Je vais jouer quelques parties de gala ou des parties de préparation pour le pur plaisir sans la pression de la compétition.

En quoi diffère votre préparation pour le tête-à-tête de celle par équipe ?

B.C : Je me prépare à des efforts plus courts et plus intenses. Sur le plan cardiaque, je travaille beaucoup les courses fractionnées pour avoir une récupération plus rapide. Je fais également des séances techniques spécifiques en trinquet.

Quelles sont vos chances de remporter le Super Prestige ?

B.C : Ce tournoi est très difficile avec des joueurs de plus en plus forts. Bilbao a fait de gros progrès techniquement et il sera prêt physiquement. Ospital et Guichandut sont également à classer parmi les favoris. Quant à Peio Larralde et moi, nous avons notre statut à défendre. Il faudra être prêt mentalement lors des moments décisifs.

Quel est votre plus beau souvenir cette saison ?

B.C : Assurément, ma victoire aux championnats de France en tête-à-tête (victoire 40 à 27 contre Mathieu Ospital en février). C’était l’aboutissement d’un long travail, quelque chose de logique, le sentiment du travail accompli. Je garde aussi en mémoire ma victoire à Itxassou en ouverture de la saison, la première dans mon village, devant mon public.