Le syndicat LAB soutient le syndicat SUD Éducation 93 et "exige" que les poursuites à son encontre soient abandonnées. En cause : un stage de formation syndicale "Au croisement des oppressions : où en est-on de l’antiracisme à l’école ?" organisé en décembre.
La semaine dernière, le ministre de l’Éducation nationale Jean-Michel Blanquer, avait annoncé à l’Assemblée nationale qu’il comptait porter plainte pour "diffamation à l’encontre de Sud-Education 93" car le syndicat "a décidé de parler de racisme d’Etat". Le fait que le stage est réservé aux "personnes racisées" avait mis le feu aux poudres.
Inconstitutionnel & inacceptable
— Jean-Michel Blanquer (@jmblanquer) 20 novembre 2017
Je condamne avec fermeté le projet d'une réunion syndicale triant les membres sur la base de leur origine.
Pour LAB, le ministre "n’a pas à dire ce qu’un syndicat doit penser, ni ce qu’il doit débattre, ni comment il doit s’y prendre pour cela dans les stages qu’il organise". Et attaquer en justice Sud Education 93 pour l’expression racisme d’État équivaut, selon le syndicat, à "de la censure pure et simple". LAB affirme : "On peut débattre de cette expression avec des arguments juridiques, sociologiques, historiques…"
Enfin, pour Lab, le ministre a ouvert la porte "à la campagne de harcèlement de l’extrême droite visant nos collègues". L’article annonçant le stage a été repris par le site d’extrême droite Fdesouche. Et il a aussi été condamné par la ligue contre le racisme et l’antisémitisme (Licra). Dans un tweet, Sud Éducation 93 avait alors parlé d’"offensives conjointes et diffamatoires de l’extrême droite, de la LICRA et Blanquer contre le droit à la formation".
Les offensives conjointes et diffamatoires de l'extrême droite, de la LICRA et Blanquer contre le droit à la formation de @SudEducation93 , ont suscité une avalanche d'attaques et d'insultes. @SudEducation93 compte porter plainte. Nous ne céderons pas.https://t.co/bqHZpEKDLL
— Sud Éducation 93 (@SudEducation93) 20 novembre 2017