Carles Puigdemont avait jusqu’à 10 heures, ce jeudi matin, pour défendre les résultats du référendum catalan devant le Sénat. La chambre haute doit, ce vendredi, adopter l’article 155 de la constitution, qui entrainerait une mise sous tutelle de la Catalogne. Finalement, le président de la Generalitat a renoncé à s’y présenter. Pourtant, selon le porte parole du Gouvernement, Jordi Turull, il en avait au départ la volonté.

Cette semaine, deux chemins se présentent à Carles Puigdemont : proclamer l’indépendance ou dissoudre le Parlement et convoquer des élections régionales. Selon les dernières informations des médias catalans, le Président de la Generalitat serait pour cette deuxième option sous réserve de l’application de l’article 155 par le gouvernement espagnol. Si cette option se confirme, les élections auraient lieu le 20 décembre prochain, toujours selon les medias catalans. Carles Puigdemont devait s’exprimer à ce sujet à 13 h 30, ce jeudi. Mais sa prise de parole a été suspendue.

Une session du Parlement est néanmoins prévue à 17 heures afin de décider de la réponse à donner. L’idée de la tenue d’élections anticipées ne fait pas l’unanimité dans les rangs des partis catalans. Loin de là. JxSí et CUP poussent Carles Puigdemont à déclarer l’indépendance. Et c'était un scénario très desiré et attendu, sans compter sur le revirement d'aujourd'hui. Autre fait qui illustre la division au sein même de ces partis est la démission de deux parlementaires de JxSí.

Mardi, le député CUP Carles Riera expliquait que, pour lui, convoquer des élections régionales serait "une arme nucléaire pour mettre fin au processus d’indépendance catalan" et "un acte de soumission". Dans la rue, les indépendantistes catalans se disent également en faveur de la proclamation d’indépendance. Encore ce jeudi, des milliers d’étudiants se sont réunis devant la Generalitat pour la réclamer et demander à Puigdemont de ne pas faire un pas en arrière.

Las columnas estudiantiles de @unisxrepublica ya se han reunido en Plaça Universitat pic.twitter.com/UfVx9VINzv

— Aritz Intxusta (@AritzIntxusta) 26 octobre 2017