Caroline MALCZUK

À Ascain, le Carrefour Contact n’est pas le bienvenu

L'agglomération a saisi la Commission départementale d’aménagement commercial (CDAC) afin qu'elle donne son avis sur le permis de construire déposé par la société Carrefour, le 1er août dernier, pour s'implanter à Ascain.

Carrefour, ici à Anglet, pourrait ne pas obtenir le permis de construire. ©archives JPB
Carrefour, ici à Anglet, pourrait ne pas obtenir le permis de construire. ©archives JPB

Cet été, la société Carrefour Proximité France a déposé une demande de permis de construire pour implanter un supermarché Carrefour Contact dans la zone d’activité de Lanzelai, à Ascain. Une ancienne salle de sport de 997m2 serait ainsi aménagée. L'agglomération a depuis saisi la Commission départementale d’aménagement commercial, comme demandé par la commune lors du dernier conseil d’agglomération, le 23 septembre. Cela peut être fait dans le cas du dépôt d’un permis de construire d’un équipement commercial dont la surface de vente est comprise entre 300 et 1 000 m2.

"Pour préserver essentiellement les commerces du centre-bourg", le maire d’Ascain, Jean-Louis Fournier, est opposé à cette nouvelle implantation commerciale. "C’est mal venu" selon l’édile alors qu’un projet de rénovation et de revitalisation du centre-bourg est en cours. De plus, il souligne que plusieurs supermarchés sont déjà présents à Ascain, Saint-Pée-sur-Nivelle et Saint-Jean-de-Luz. La commission d'urbanisme de la commune a donné un avis défavorable.

En conférence de presse, ce mardi, le président de la Chambre de Commerce et d'Industrie (CCI) de Bayonne, André Garreta, a pointé du doigt de façon générale "la situation de suréquipement commercial" à laquelle est confronté le Pays Basque. Il a ajouté qu'il fallait être attentif à ne pas nuire aux commerces des centres-villes des communes basques.

Une ligne de conduite à définir

"Suite à la délibération communautaire, l'ensemble des pièces a été envoyé à la CDAC" informe l'agglomération. Cette instance a désormais un mois pour donner son avis en prenant en considération les effets du projet au regard de l’aménagement du territoire, du développement durable et de la préservation de l’environnement. Au-delà de ce délai, son avis est considéré comme favorable. Dans le cas où il est défavorable, le permis de construire ne pourra être délivré. 

Lors du conseil d’agglomération, Jean-René Etchegaray avait reconnu que "cette installation commerciale viendrait en concurrence aux petits commerces". Pour le président de l'agglo, il faudra définir "une ligne de conduite quant à l’aménagement commercial du territoire" de façon collective.

* La commission est composée de huit membres : cinq élus choisis en fonction de la commune d’implantation du projet et trois personnes qualifiées en matière de consommation, développement durable et aménagement du territoire.