Chloé REBILLARD

À Hendaye, une détermination des syndicats sans faille

La manifestation du 21 septembre, organisée à l'appel de l'intersyndicale et du Front social, a terminé à Irun devant le centre Ficoba où le secrétaire d’Etat Julien Denormandie intervenait lors des assises des petites villes. La combativité est toujours de mise dans les rangs des manifestants.

Les trois syndicats membres de l'intersyndicale se sont regroupés derrière la même banderole. © Isabelle Miquelestorena
Les trois syndicats membres de l'intersyndicale se sont regroupés derrière la même banderole. © Isabelle Miquelestorena

Plus d’un millier de personnes a défilé dans les rues d’Hendaye contre les ordonnances de la loi travail à l’appel de l’intersyndicale (CGT, FSU et Solidaires) ainsi que du Front social Pays Basque. 

La combativité est toujours de mise dans les rangs des manifestants. Le soleil a beau avoir inondé de ses rayons les rangs, ils étaient néanmoins plus clairsemés que lors de la première manifestation du 12 septembre à Bayonne. Pas de quoi inquiéter les directions syndicales, comme l’exprime Enaut Aramendi, membre du syndicat LAB : "Nous devons créer un rapport de force et nous savons depuis le début que ce n’est pas en faisant une journée de mobilisation de temps à autre que cela va fonctionner. 1 000 à 1 500 personnes, c’est loin d’être ridicule à Hendaye. Maintenant, nous, syndicats, devons travailler à construire les conditions d’une grève générale."  

CFDT sur le pont 

La manifestation a croisé le rassemblement appelé par la CFDT au niveau du pont Saint-Jacques. Pas de dialogue direct mais un appel du pied au micro de la sono de la CGT : "Peu importe nos directions syndicales, nous devons tous lutter contre les ordonnances de la loi travail !" L’union avec les membres de la CFDT ne semble pas gagnée : la direction nationale du syndicat n’a pas appelé à une mobilisation. Mais les lignes peuvent bouger au niveau local comme l’a montré cette initiative de l’union locale de la CFDT d’appeler à un rassemblement. 

Le cortège a terminé sa route à Irun, devant le centre Ficoba, où le secrétaire d’Etat Julien Denormandie inaugurait les assises des Petites villes. Il s’est exprimé sur les manifestations du jour en assurant qu’il "respecte infiniment" les personnes mobilisées. "Mais, a-t-il ajouté, cette réforme du code du travail a été portée depuis le premier jour de campagne par le candidat Macron. Les députés La République en marche (LREM) ont notamment été élus sur cette réforme, il faut respecter aussi cette expression."Les ordonnances modifiant le code du travail ont été présentées le 31 août dernier par le premier ministre Edouard Philippe et la ministre du travail Murielle Pénicaud. 

 Zone Hors-Loi Macron 

Les membres du syndicat LAB ont déployé des banderoles "Pays Basque, Zone Hors Loi Macron" sur le parcours emprunté par le cortège. E. Aramendi s’en explique : "Le LAB propose une alternative, pour faire du Pays Basque un territoire sans loi Macron. Nous allons prochainement écrire aux élus et faire connaître nos propositions de lutte à l’échelle territoriale. Depuis 2012, nous proposons une commission territoriale locale."  

Pour l’instant, aucune autre journée de mobilisation n’a été inscrite au calendrier. Mais, les organisations syndicales ont montré une détermination sans faille à continuer la lutte.