Caroline MALCZUK

Perquisitions et arrestations en Catalogne : partis politiques et syndicats réagissent

Suite aux arrestations et perquisitions menées par la Garde civile en Catalogne, afin d'empêcher le référendum du 1er octobre, une manifestation a été organisée ce mercredi 20 septembre à Bayonne par Aitzina, EH Bai et LAB. D'autres partis politiques et syndicats ont également réagi.

EH Bai, Aitzina et le syndicat LAB avaient appelé à la mobilisation devant le Consulat d'Espagne de Bayonne. ©Isabelle MIQUELESTORENA
EH Bai, Aitzina et le syndicat LAB avaient appelé à la mobilisation devant le Consulat d'Espagne de Bayonne. ©Isabelle MIQUELESTORENA

Un rassemblement pour dire "oui" à la démocratie et au référendum en Catalogne était organisé hier, mercredi 20 septembre, par EH Bai, Aitzina et le syndicat Lab en soutien aux Catalans. Il a eu lieu devant le consulat d’Espagne, à Bayonne, à 19 heures, faisant suite à l’interpellation de quatorze personnes et aux perquisitions d’organismes attachés à la Generalitat.

Le Parti occitan, notamment allié au PNB pour les sénatoriales, s’est également dit "très préoccupé par la situation en Catalogne". Ses membres considèrent "nécessaire et indispensable de consulter démocratiquement les catalans afin qu’ils puissent dire ce qu’ils souhaitent". Pour le Parti occitan, la "solution est de créer les conditions pour que soit organisée une consultation des catalans", un message adressé directement à l'État espagnol.

L’Union syndicale Solidaires veut aussi apporter "tout son soutien au peuple catalan dans son choix à définir, lui même et lui seul, son destin" dans un communiqué intitulé "Le spectre du franquisme plane sur la Catalogne". Elle se fait la voix de la CGT catalane qui s’est dite "alarmée par l’escalade de le répression" et dénonce une forme de "coup d’État". Pour Solidaires c’est une "pratique autoritaire de la part du gouvernement" et "le droit [des Catalans.ndlr] à disposer d’eux-mêmes est bafoué".

Pour Olivier Dartigolles, porte parole du Parti communiste français, "rien ne justifie un tel usage de la force". Selon lui, "les arrestations et perquisitions de ce matin à la Generalitat sont une étape franchie dans la violence". Le PCF appelle "le gouvernement Rajoy à la raison".

Le parti Europe Écologie Les Verts, s'adressant également au gouvernement, dit "stop à l'acharnement". Et s'en réfère au droit international : "Dès lors qu’un peuple ou une nation – définie par une longue histoire, une culture originale, un territoire cohérent non-revendiqué par d’autres et une capacité d’auto-administration – veut pacifiquement choisir son destin, rien ne s’y oppose." De fait, "quiconque par l’intimidation, l’interdiction ou la destruction s’oppose à ce processus ne respecte en rien les droits fondamentaux, dont ceux garantis par l’Union européenne, qui protègent notamment le droit d’opinion et le droit d’expression" indique dans son communiqué EELV.

La gauche indépendantiste bretonne "condamne avec la plus grande fermeté la répression grandissante que subi le peuple catalan" et s'est déclarée "pleinement" solidaire "de l'exécutif cataln". Ce vendredi, à 14 heures, un rendez vous a été donné à l’université de Rennes 2 pour rencontrer les représentants d’une plateforme catalane de promotion du référendum dans et hors de Catalogne dans les universités. Ce dimanche, une randonnée est aussi prévue vers le sommet du Menez de Bre pour lire une déclaration internationale de soutien au peuple catalan.

Dans l’Hexagone, les indépendantistes catalans ont pu également compter sur le soutien de Clémentine Autain, députée de la France insoumise dans la circonscription de Seine-Saint-Denis. Le candidat socialiste à l’élection présidentielle française s’est également exprimé sur Twitter. "Le gouvernement espagnol a tort d’attiser la tension" a tweeté Benoît Hamon.