Caroline MALCZUK

La rentrée coûte cher aux familles

Dans sa dernière enquête, publiée ce mercredi 16 août, la Confédération syndicale des familles (CSF) note que l’enveloppe à consacrer aux frais de scolarité des enfants reste élevée à la rentrée 2017/2018. Et ce, malgré une revalorisation de l’allocation de rentrée scolaire de l'Etat.

La Confédération syndicale des familles note que les prix de certains produits, nécessaires lors de la scolarité des enfants, ont augmenté. ©Pixabay
La Confédération syndicale des familles note que les prix de certains produits, nécessaires lors de la scolarité des enfants, ont augmenté. ©Pixabay

L'Allocation de rentrée scolaire (Ars) a été revalorisée de 0,3% cette année. Au Pays Basque et canton du Seignanx, elle est versée à 11 353 familles depuis le 17 août, indique la Caisse d'allocations familiales de Bayonne. Mais pour la Confédération syndicale des familles, cette revalorisation est insuffisante "au regard de l’inflation".

Attribuée aux familles les plus modestes, l'Ars est modulée en fonction de l’âge de l’enfant. L'allocation est de 364,09€ pour les enfants de 6 à 10 ans, de 384,17€ pour ceux de 11 à 14 ans et de 397,49€ pour les jeunes âgés de 15 à 18 ans.

La CSF demande que l’Ars soit modulée en "[prenant] en compte les coûts réels des dépenses liés à la rentrée scolaire". De plus, se basant sur des témoignages de familles, elle veut pointer "quelques incohérences". Le fait que l’aide s’arrête à 18 ans en fait partie. La CSF, par le biais de l’enquête, pose alors la question : "Qu’en est-il des élèves qui ont redoublé une (ou deux) fois et qui débuteraient une classe de 1ère ou de terminale à 18 ans révolus ?"

Des produits plus chers

Le coût de la scolarité augmente de 0,83% à la rentrée. C’est la conclusion de la dernière enquête menée par la CSF, rendue publique ce mercredi. Elle se base sur trois enquêtes distinctes : l’évaluation de ce que les familles dépensent tout au long de l’année, l’évaluation du coût de la rentrée scolaire en septembre et le questionnement des familles sur le recyclage des fournitures scolaires, le développement durable et les achats groupés.

Selon la CSF, cette augmentation "suit de près la courbe de l’inflation estimée à 0,7%". Elle note que le coût de certains produits, tels que les classeurs souples et les protèges cahiers, est plus élevé qu’en 2016. L’explication ? À base de pétrole, ces produits seraient plus sensibles aux fluctuations de prix. Toujours selon l’enquête, un autre facteur peut rentrer en compte. Les marques qui essayent d’attirer les jeunes via la publicité. Avec une addition salée pour les parents.

Disparités selon les niveaux

Quand les chiffres de l’étude sont regardés de plus près, fort est de constater que des disparités existent entre les différents niveaux. Tandis que le budget global diminue sensiblement pour l’école élémentaire et le collège (de 2,71% pour l’un et 1,87% pour l’autre), celui pour le lycée augmente de 2%. Car "le prix des fournitures et du matériel spécifique a très légèrement augmenté".

Au-delà du lycée, les études supérieures sont un luxe, regrette la CSF. Le loyer, les charges locatives, l’assurance, le transport, l’ordinateur sont à ajouter aux dépenses dites classiques. "Les bourses permettent de couvrir une partie des dépenses mais elles sont très loin de combler le différentiel ressources/charges", est-il remarqué dans les conclusions de l’enquête. La CSF demande alors la création d’un Revenu d’autonomie du jeune (RAJ) pour les étudiants.