Caroline MALCZUK

Un militant anti-corrida saute dans l'arène de Bayonne

Ce mardi fin d'après-midi, lors de la corrida goyesque de Bayonne, un activiste de Vegan Strike Group a pénétré l'arène pour dénoncer "la barbarie que représente cette pratique".

 Une centaine de personnes s'était réunie, début d'après-midi, devant la mairie de Bayonne, pour protester contre la corrida. ©Collectif EHBAC
Une centaine de personnes s'était réunie, début d'après-midi, devant la mairie de Bayonne, pour protester contre la corrida. ©Collectif EHBAC

De la torture. C'est ce qu'est la corrida pour Vegan Strike Group. Lors de la corrida goyesque de Bayonne, un de ses activistes a sauté dans l’arène au moment de la mise à mort du taureau ce mardi, vers 18h30. Il avait notamment peint sur son dos en noir "Abolition de la corrida". Inscriptions révélées lorsqu’il a enlevé son t-shirt et couru dans l’arène en criant des slogans qui interpellaient Emmanuel Macron. Le militant a été évacué puis entendu par la police.

Dans un communiqué, le collectif a expliqué le but de cette action, "dénoncer la barbarie que représente cette pratique". Les militants regrettent qu'elle soit protégée par la loi depuis 1951 et perdure "sous couvert de tradition locale ininterrompue". Ils posent la question : "Combien de temps va-t-il encore falloir avant que la corrida ne soit plus impunie et enfin dénommée 'meurtre' et non 'tradition' ?"

Quelques heures plus tôt, vers 14h30, une centaine de personnes s'était réunie devant la mairie de Bayonne pour protester contre la corrida. Avec des slogans comme "La torture d'un animal, aussi culturelle soit elle, reste de la torture". Cette manifestation avait été organisée à l'appel du Comité radicalement anti-corrida (Crac), d'Euskal Herria Bayonne Anti Corrida (EHBAC) ainsi que de l'association bordelaise Venus.

De leur côté, les militants de Vegan Strike Group n'étaient pas à leur premier coup d'essai. Déjà samedi, deux hommes et une femme avaient perturbé la corrida à Dax, un quart d’heure après le coup d’envoi. Ils avaient réussi à pénétrer l’arène en sautant des gradins. Avant d'être stoppés, arrêtés par la police puis libérés le samedi soir même. En juillet dernier, c'était de l'autre côté des Pyrénées qu'ils avaient agi. Dans les arènes d'Iruñea et de Teruel.