Chloé Rébillard

C’est quoi ton métier pendant les fêtes ? Eric Tarditi, compteur

Cette année, pour la première fois, la mairie de Bayonne a décidé de compter les entrées et les sorties du périmètre des fêtes dans l’objectif de mesurer la faisabilité de faire payer l’entrée pour les éditions à venir. Des agents d’accueil ont été postés à chaque entrée avec un boitier de comptage. 

Eric Tarditi compte entrées et sorties pendant les cinq jours de fête. ©Chloé REBILLARD
Eric Tarditi compte entrées et sorties pendant les cinq jours de fête. ©Chloé REBILLARD

Si vous entrez par la porte Mousserolle, vous croiserez peut-être Eric Tarditi, agent d’accueil reconverti dans le comptage de festayre le temps des fêtes. Pour chaque nouvel entrant, il inscrit un clic sur l’un des boitiers qu’il porte autour du cou. Le second boitier sert à décompter les sorties. 

Embauché par une entreprise de sécurité, Privilèges, ce Niçois d’origine, exilé à Tarbes, découvre les fêtes de Bayonne pour la première fois et ne s’en plaint pas : "J’aime le contact avec les gens et puis le travail est sympa."

Mercredi, jour d’ouverture des fêtes, c’est plutôt calme mais la tempête n’est pas loin. Eric Tarditi le sait bien : "Samedi, je travaille de 22 heures à 5 heures. Là, on verra ce que ça va donner." Des agents sont postés 24h/24 aux portes. Un roulement qui permet d’obtenir un comptage aussi précis que possible.

En attendant des flux plus tendus, il fait office de guide : "Les gens viennent me demander des renseignements. Comme je ne suis pas du coin, c’est parfois un peu difficile, mais j’ai le plan de la ville sur moi" indique-t-il en tapotant sa poche d’où dépasse le feuillet. 

Avec les autres agents, il est hébergé au lycée Paul Bert, reconverti en dortoir pour les travailleurs extérieurs. Il bénéficie également de paniers-repas distribués par la société qui l’emploie. Nourri et logé, il gagne environ 10 euros brut de l’heure avec des majorations pour les horaires de nuit. Des conditions qui le satisfont même s’il rêve d’un emploi stable : "Mais ici, dans le sud-ouest, le bassin d’emploi est plutôt saturé. Alors on prend des missions qui s’offrent à nous."