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La délégation basque au ministère de la Justice

La résolution du conflit et plus particulièrement le dossier des prisonniers basques seront au centre des discussions entre la délégation qui s'est déplacée à Paris et le directeur de cabinet de la ministre de la Justice, Nicole Belloubet.

Représentants d'associations et élus aux portes des plus hautes institutions françaises. @Maite_Ubiria
Représentants d'associations et élus aux portes des plus hautes institutions françaises. @Maite_Ubiria

Les représentants d'institutions et des associations oeuvrant en faveur de la résolution du conflit sont à Paris, ce lundi 10 juillet, pour une journée bien chargée. En plus des rendez-vous déjà annoncés la semaine dernière, deux autres rencontres se sont immiscées dans leur programme : la première avec le directeur de cabinet du ministère de la Justice, le second avec la vice-présidente de l’Assemblée nationale Cendra Motin (LRM).

Trois mois après le désarmement d’ETA et quelques semaines après la mise en place de la nouvelle Assemblée nationale, la délégation menée par le président de la Communauté d'agglomération Pays Basque, Jean-René Etchegaray, a souhaité mettre la question des prisonniers basques sur la table, et alerter sur son caractère urgent. Sa demande : revenir sur les lois d’exception appliquées aux prisonniers basques.

Le premier rendez-vous de la journée a eu lieu avec Alain Dru, vice-président de la commission consultative des droits de l’homme et la présidente de Bake Bidea, Anaiz Funosa, en est sortie satisfaite. Après une conférence de presse qui aura lieu à l’extérieur de l’Assemblée nationale et non à l’intérieur pour des raisons techniques, cet après-midi, la délégation s’entretiendra avec le Défenseur des droits à travers son adjointe en charge de la déontologie de la sécurité Angeli Troccaz, le président du groupe parlementaire Modem, des représentants du groupe parlementaire du Parti communiste et la Contrôleure générale des lieux de privation de liberté Adeline Hazan.

La journée du 10 juillet 2017 représente une nouvelle étape pour ceux qui, depuis la Déclaration d'Aiete, agissent en faveur de la résolution. C'est la première fois qu'une délégation est reçue de façon officielle par des représentants des plus hautes institutions de la République française. Le 11 juin 2015 avait également marqué l'histoire de ce conflit. L'Assemblée nationale avait alors accueilli dans ses murs la Conférence humanitaire pour la paix au Pays Basque, mais aucune avancée n'a été actée depuis par le Gouvernement français. Deux ans plus tard, la ministre de la Justice de l'époque, Christiane Taubira, a apporté son soutien à la délégation basque à sa manière, par un tweet.