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La Commission internationale de vérification a terminé son travail

La Civ estime sa mission sur la question basque terminée. Avec les acteurs politiques et civils qu'elle remercie, elle a pu vérifier qu'ETA a respecté son engagement à cesser toute violence. 

Le 8 avril, la Civ remettait aux autorités françaises la localisation des armes d'ETA. ©ARGAZKI PRESS
Le 8 avril, la Civ remettait aux autorités françaises la localisation des armes d'ETA. ©ARGAZKI PRESS

La Commission internationale de vérification l’a annoncé dans un communiqué : elle met un point final à son intervention sur la question basque. Une intervention qui a commencé en septembre 2011 afin de vérifier "la fin de la violence d’ETA". Depuis, avec les institutions et la société civile basque, elle a pu vérifier qu’ETA "avait accompli son engagement à cesser toutes ses actions violentes."

La Civ rappelle en quelques paragraphes les évènements qui ont ponctué ces dernières années. Ainsi en 2014, elle avait déjà confirmé que l’organisation avait mis hors d’usage une quantité déterminée d’armes, de munitions et d’explosifs, ce qui, selon elle, constitua "un petit mais important premier pas vers le désarmement".

Le 8 avril dernier, des membres de la Commission ont reçu des représentants de la société civile du Pays Basque Nord, l’information relative à la localisation des armes, munitions et explosifs d’ETA. Une information qui fut remise aux mains des autorités françaises qui se chargèrent alors de récupérer l’arsenal sous la supervision de dizaines d’Artisans de la paix.

La Civ rappelle que ce même jour le ministre de l’Intérieur français, Matthias Feki, déclara que la remise des armes représentait un "grand pas" vers la paix et la sécurité en Europe. De son côté le chef du Gouvernement basque, Iñigo Urkullu, affirmait qu’il s’agissait d’un "pas fondamental dans le processus de la fin ordonnée de la violence".

Mission accomplie

C'est ainsi qu'à la lumière de ces évènements, la Commission conclut que "ETA a respecté son engagement de se désarmer". La raison pour laquelle elle considère son travail accompli et son intervention terminée.

Dans son communiqué d’adieux, la Commission exprime ses remerciements à "tous les acteurs politiques et sociaux qui ont permis qu’elle remplisse son travail avec succès" depuis 2011. Et de remercier le Gouvernement basque, le Parlement de Gasteiz, la Navarre et l’agglo Pays Basque "pour avoir avalisé officiellement le rôle de la Commission dans le processus de désarmement". Et de se féliciter entre autres, de l'implication du président de l’agglo et maire de Bayonne, Jean-René Etchegaray.

La Civ se montre reconnaissante "pour l’opportunité [qu’elle a eue] d’avoir contribué à ce pas historique pour l’avenir de la société basque" et "espère et a bon espoir que les acteurs politiques et sociaux ccntinueront à travailler ensemble pour consolider les aspirations à la paix et le bien vivre ensemble de la société basque."