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Brevet des collèges : Seaska monte au créneau

Pour le Rectorat de Bordeaux, c’est en français et non en basque que les élèves des trois collèges de Seaska devront passer l’épreuve des sciences du DBN. La fédération appelle à la mobilisation ce jeudi 29 juin devant ses trois établissements.

Le Conseil des ikastola apporte son soutien aux élèves qui passeront l'épreuve de sciences en basque. ©DR
Le Conseil des ikastola apporte son soutien aux élèves qui passeront l'épreuve de sciences en basque. ©DR

Alors que les 157 élèves de 3ème de Seaska ont préparé l'épreuve de sciences en basque pour le Diplôme national du brevet (DBN), voilà que le Rectorat de Bordeaux leur apprend qu'ils devront la passer en français. C'est par un courrier du 6 juin dernier que l'autorité l'a fait savoir à Seaska. Une réponse tardive puisque dès novembre, la fédération lui avait demandé que les collégiens puissent la composer en euskara, comme les mathématiques ou l’histoire.

"Cette épreuve supplémentaire a été introduite par la Réforme des collèges qui en théorie ne devait pas léser les langues régionales, remarque Seaska. Nous avons donc demandé à l’Education nationale de prendre les dispositions afin que les élèves composant l’épreuve des Sciences en euskara ne soient pas pénalisés."

La fédération appelle à trois rassemblements devant les centres d’examen le jeudi 29 juin jour des examens à 13 heures, devant chacun de ses trois collèges, de Piarres Larzabal à Ciboure, Xalbador à Cambo et Manex Erdozaintzi Etxart à Larceveau.

Seaska qui a alerté le ministère de l’Education attend sa réponse. Mais devant l’urgence de la situation elle a "demandé au Rectorat d’assurer que les correcteurs convoqués, "soient en mesure de pouvoir corriger les copies en langue basque". Et de rappeler qu’à ce jour 13 collèges publics, privés et de Seaska assurent des cours en langue basque en Sciences Physiques ou/et SVT, sur 28 collèges du Pays Basque.

Pour sa part, le Conseil des ikastola qui a réuni 110 délégués des 34 ikastola de Seaska ce week-end  apporte son soutien à l'appel au rassemblement et aux élèves qui braveront l’interdiction du Rectorat et plancheront sur les sciences en basque. Ainsi qu'aux collèges concernés. Il demande à l'Education nationale "d’assurer la continuité du Brevet en langue basque, tout en précisant qu'aucun recul ne sera toléré en matière de politique linguistique."