Virginie BHAT

Addimadour, tête chercheuse en impression 3D métal

C'est un nouvelle plateforme d'innovation et de transfert technologique que le Pays Basque accueille aujourd'hui. Addimadour, installé à la Technocité de Bayonne, accompagnera les entreprises dans le développement de leurs projets de fabrication en impression 3D métallique.

Addimadour, plateforme dédiée à la fabrication additive métallique. ©Bob EDME
Addimadour, plateforme dédiée à la fabrication additive métallique. ©Bob EDME

Le Pays Basque poursuit ses investissements dans les technologies de pointe. Il possède désormais une nouvelle plateforme dédiée à la fabrication additive métallique. Ou plus communément dit, fabrication en impression 3D métallique. Addimadour vient ainsi renforcer l'offre de service aux entreprises de Compositadour, sa grande soeur, dédiée aux matériaux composites.

Comment ?

La plateforme abrite des petits bijoux de technologie. BeAM Magic 2.0, robot de dépôt de fil à crête CMT ou robot de dépôt de fil à tête laser, sous ces noms émigmatiques pour les néophytes, leurs performances peuvent se toucher du doigt. Pilotés par une équipe de dix personnes, les robots s'attellent à des tâches bien précises. C'est ainsi que d'un simple fil de soudure le robot de dépôt de fil à tête CMT fabrique, couche par couche, des prototypes de plusieurs mètres très vite en 3D. Ou à partir de plastique biodégradable comme ci-dessous. Les pièces sont conçues grâce à des logiciels de CAO (conception assistée par ordinateur). Une fois ces prototypes créés, les ingénieurs analysent leurs performances et fiabilité.

 

Quel intérêt ?

Créer de nouveaux procédés de production industrielle. La fabrication en 3D est une alternative à l'usinage traditionnelle des pièces qui génère des déchets. Les industriels tablent sur cette technique de pointe pour ses performances futures : rapidité de production de pièces, fabrication de pièces unitaires à la demande et production de pièces de géométrie complexe, en un seul bloc. 

 

Pour qui ?

Les grands donneurs d'ordre de l'aéronautique et les sous-traitants. D'un côté, si certains grands groupes industriels possèdent de tels robots, ils les dédient entre production et recherche. D'un autre côté, les entreprises plus petites n'ont pas les moyens de les acheter. Chacun n'aura qu'à se tourner vers Addimadour pour profiter de sa technologie, ses robots et ses équipes afin de l'accompagner dans ses recherches de nouvelles applications industrielles. En outre, la plateforme développera des formations de spécialistes en ce domaine. 

Quels partenaires ?

Les institutions. Si la conception de cette nouvelle plateforme a été conçue en partenariat avec un groupe d'industriels de l'aéronautiques, ce sont les institutions qui ont mis la main à la poche. Il aura fallu 1,9 million d'euros entre l'achat de l'équipement et les travaux d'aménagement du site. En première ligne, la région Nouvelle Aquitaine (1 495 000 €), l'agglo Pays Basque (400 000 €), l'Estia (375 000 €) et la fondation d'entreprises Estia (80 000 €). Addimadour est cette année doté d'un budget de fonctionnement de 122 000 euros, porté par la Région et l'Estia, qui gère le site.