Caroline MALCZUK

Fête du travail : une année de luttes... et quelques victoires

Depuis le 1 er mai 2016, les luttes syndicales ont été nombreuses au Pays Basque. Avec la loi travail, des changements à la SNCF et à La Poste ou encore la nouvelle agglomération Pays Basque. Parmi d'autres combats.

Une manifestation, gare de Bayonne, contre la fermeture des guichets le week end dans les gares d'Hendaye, Saint-Jean-de-Luz et Biarritz.
Une manifestation, gare de Bayonne, contre la fermeture des guichets le week end dans les gares d'Hendaye, Saint-Jean-de-Luz et Biarritz.

Cheminots en colère. La suppression des personnels, le week end, au guichet des gares de Biarritz, Hendaye et Saint-Jean-de-Luz passe mal auprès des agents. En décembre 2016, à l’appel de la CGT, les cheminots entame une grève illimitée, chaque lundi. En janvier, un compromis est trouvé avec la direction régionale de la SNCF. La Région est prête à donner une partie du budget. Et il ne serait plus question de quatre mais de deux suppressions de poste.

Grogne à la Poste. En juin 2016, c’est la réorganisation du travail et la diminution du nombre de tournées qui fait monter la grogne chez les facteurs de Bayonne. Le dialogue est compliqué avec la direction, condamnée par le tribunal de Bayonne pour entrave au droit de grève. Résultat : le mouvement dure dix-sept jours et compte cent grévistes. Une ultime négociation entre les syndicats et la direction permettra de mettre fin à la crise. En février, un mouvement de contestation commençait à de nouveau s’élever parmi les postiers mais pas de grève en vue.

Agents territoriaux, quel avenir ? Avec la création de la nouvelle agglomération Pays Basque, en janvier de cette année, se pose la question du transfert des agents territoriaux des dix anciennes communautés de communes du Pays Basque. Ils sont 1 154. Dès septembre, la CFDT s’empare du dossier et pose la question de l’avenir de ces agents. En octobre, c’est au tour de la CGT d’exprimer ses inquiétudes. En février, cette dernière ne semblait toujours pas rassurée.

La rue contre la loi Travail. Le mois de juin 2016 aura été marqué par les nombreuses mobilisations contre la loi El Khomri, ou loi Travail, à Bayonne. Syndicats, associations et citoyens se mobilisent largement, aussi bien au local qu’au national, pour dénoncer les risques encourus par les travailleurs avec le passage forcé de ce texte grâce à l’usage du 49-3. Il a été adopté, en deuxième lecture, par l’Assemblée nationale, en juillet. La loi Travail a été publiée au Journal officiel du 9 août. Après une action en septembre, le mouvement s’est peu à peu essoufflé.



Écoles en danger. En vue de l’adoption de la nouvelle carte scolaire en février, l’inspecteur académique, Pierre Barrière, veut encourager les Regroupements pédagogiques intercommunaux (RPI) des écoles de Haute Soule qui perd des habitants. La SNUipp-PFU est contre. Pour certains enfants, le temps de ramassage est déjà très long pour rejoindre l’école du bourg. Une des écoles de Licq-Athérey/Laguinge-Restoue est menacée de fermeture à la rentrée. Mais l’inspecteur académique, sensible aux arguments de la SNUipp, ne donne pas une fin de non recevoir.

La santé va mal. Les salariés et agents des services de santé, sociaux et médico-sociaux ont exprimé leur malaise face au manque de moyens et d’effectifs en mars de cette année lors de différentes actions : le 7, les agents se mobilisent à Bayonne à l’appel des syndicats ; le 11, les infirmiers anesthésistes du centre hospitalier de la côte basque réclament une rémunération en lien avec notre niveau de compétence, d’études et de responsabilité ; le 23, les agents du centre hospitalier de Saint-Palais demandent leur reclassement et la prise en compte de leur ancienneté ; le 30, un pique-nique revendicatif est organisé par les salariés à l’appel de la CFDT.



Entreprises en crise. Des entreprises du Pays Basque ont aussi été touchées par des grèves depuis un an. À l’image de de la MFA à Arbérats-Sillègue en octobre 2016 e des salariés de l’Epta à Hendaye, en février de cette année. Les grèves avaient notamment pour but de dénoncer des conditions de travail et des dysfonctionnements ou encore l’absence de gestion sociale.

Le social va mal. En mars, le remodelage de l'action sociale engagé par le Conseil départemental se heurte à un refus unanime des syndicats CGT, CFDT et Unsa territoriaux qui boycottent le comité technique. L'exécutif justifie la réorganisation par l'entrée en vigueur de la loi NOTRe qui renforcerait le rôle du Département en terme d'action sociale et assure que les services usagers seraient simplifiés. Tandis que les syndicats craignent au contraire une complexification et pensent que les impacts de la loi sur la collectivité ne nécessite pas une réorganisation d'une telle ampleur.