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Grippe aviaire : l'abattage préventif écarté dans les trois élevages du Pays Basque

Après le bras de fer entre l’administration et les éleveurs autarciques de canards et de poules pondeuses, soutenus par le syndicat ELB, ces derniers ont été entendus. Leurs fermes seront finalement soumises à une surveillance sanitaire rapprochée. Voilà qui écarte pour de bon le risque d'abattage préventif.

La mobilisation contre l'abattage préventif a porté ses fruits. ©Isabelle MIQUELESTORENA
La mobilisation contre l'abattage préventif a porté ses fruits. ©Isabelle MIQUELESTORENA

Les services de l’Etat et les éleveurs basques ont fini par trouver une sortie au bras de fer qui les opposaient depuis quelques semaines. Les trois fermes de Gabat, Domezain et Barcus pourront maintenir leur élevage jusqu’au bout de leur cycle de production.

De fait, les trois fermes seront finalement soumises à une surveillance sanitaire rapprochée. Une surveillance qui met de côté le risque d'abattage préventif. "Le bon sens l'a finalement emporté", se félicite le syndicat ELB.

A cet effet, les éleveurs viennent de recevoir les arrêtés préfectoraux qui les placent sous surveillance sanitaire. Une proposition que n’a cessé de réclamer ELB puisqu’elle "entre totalement dans le cadre réglementaire et est prévue à l'article 4 de l'arrêté du 31/03/2017 qui régit les conditions du vide sanitaire."

Le syndicat fait une mise au point sur les dernières interventions des autres syndicats agricoles (FDSEA et Jeunes Agriculteurs) qui laissaient "entendre que le non abattage à Gabat, Domezain et Barcus compromet le vide sanitaire de centaines d'éleveurs".

Allégations totalement fausses selon le syndicat. Et de citer l’arrêté du 31 mars dernier : "l'arrêté définissant le vide sanitaire est très clair, celui-ci s'achève le 29 mai pour tous et l'existence d'élevages non dépeuplés est prévue dans l'arrêté (qui en fixe les conditions). On comprend bien qu'il ne reste plus que l'intox aux deux syndicats pour discréditer une action collective exemplaire."

Pour ELB, la mobilisation de ces dernières semaines n’était pas "de sauver quelques canards et poules mais de soutenir une agriculture et une alimentation de qualité face aux dérives des modèles industriels et à l'intransigeance des pouvoirs publics qui, consciemment ou non, les servent."

ELB vise déjà l’avenir : "La prochaine bataille sera celle de faire accepter des normes de 'biosécurité' adaptées au niveau de risque des exploitations, les mesures actuelles n'étant ni plus ni moins que des outils de destruction des élevages fermiers et de plein air."