Bénédicte SAINT-ANDRE

Le tribunal accepte la suspension de peine d’Oier Gomez

Pour que cette décision soit effective, il devra également être mis en liberté dans le cadre des trois mandats d’arrêt européen émis à son encontre. Verdict mercredi.

Rassemblement en faveur d'Oier Gomez ©Isabelle MIQUELESTORENA
Rassemblement en faveur d'Oier Gomez ©Isabelle MIQUELESTORENA

Ce lundi, le tribunal d’application des peines a décidé de suspendre la peine de 15 ans de réclusion criminelle à laquelle Oier Gomez, atteint d’un cancer en phase terminale, a été condamné en 2016. Son rapport médical, rendu public le 31 mars dernier, lui donnait six mois à vivre.

Le parquet, favorable à cette décision n’a pas fait appel. Une première concernant un détenu basque, expliquée par son avocate Me Paulus Basurco par l’extrême urgence de sa situation. Reste que les juges auraient pu arguer un risque de récidive, comme le permet la procédure. "Ils ont estimé que ce risque n’était pas constitué compte tenu de deux facteurs, son état de santé et le contexte politique actuel, qui va de la fin de la lutte armée à la remise des armes ce 8 avril".

Une dernière échéance judiciaire l'attend néanmoins mercredi pour que cette suspension de peine soit effective : sa remise en liberté dans le cadre de trois mandats d’arrêt européen. Si elle est acceptée, il pourrait être hospitalisé à Bayonne, sinon il sera contraint de rester à Paris, en tant que détenu. "La décision d’aujourd’hui est essentielle. On espère que la chambre de l’instruction va en tenir compte", déclare son avocate.

Le collectif de défense des prisonniers Bagoaz appelle à un rassemblement mercredi à Bayonne à partir de 13 heures, quai de Lesseps et ce jusqu’à ce que la décision soit connue, à 17 heures.