Virginie BHAT

Pique-nique revendicatif à Capio Belharra

Scène bucolique d’un pique-nique à la clinique Capio Belharra ? Non, un pique-nique revendicatif des salariés qui, à l’appel de la CFDT, ont voulu dénoncer ce mercredi leurs conditions de travail dégradées.

En pique-niquant, les salariés de la clinique Belharra Capio ont voulu dénoncer la dégradation de leurs conditions de travail. ©Bob EDME
En pique-niquant, les salariés de la clinique Belharra Capio ont voulu dénoncer la dégradation de leurs conditions de travail. ©Bob EDME

A l’appel de la CFDT, les salariés de la clinique Capio Belharra à Bayonne ont organisé un pique-nique, ce mercredi 29 mars, devant l’entrée de l’établissement. Bucolique ? Certainement pas, en dépit de cette journée printanière. Voilà aussi une façon d’alerter les patients et leurs familles…

Le pique-nique a été une façon de dénoncer les conditions de travail dégradées en raison du manque de personnel, de la dégradation de la qualité de vie au travail et de la désorganisation fonctionnelle permanente des services.

A la clef : débordement des créneaux opératoires entrainant une désorganisation du travail dans tous les services, heures supplémentaires, travail à flux tendu, non remplacement des absences, mise en danger des salariés dans leur exercice professionnel… au sein de la clinique ouverte depuis 18 mois et atteinte semble-t-il par les mêmes maux que les autres établissements de santé.

Ces deux heures et demie de mobilisation, où les salariés ont participé par roulement au moment de leur pause pour ne pas perturber les services et tendre un peu plus le flux tendu, ne sont pas les premiers signes d’alerte lancés par le personnel.

"L’année dernière, nous avions commencé par des débrayages internes, et cet automne une motion a circulé que nous avons remise au directeur de la clinique, explique Michèle Goya, déléguée syndicale CDFT,et en décembre au directeur général de Capio France." Et voilà, selon la déléguée, que l’année 2016 n’ayant pas été très bonne pour la clinique, "la direction a mis la pression" en début d’année. Non sans impact sur les salariés qui "viennent la boule au ventre." 

A l’issue de leur pique-nique, "nous avons remis en mains propres nos demandes au nouveau directeur" en place depuis trois semaines.

Dans un tract, "les représentants du personnel demandent une activité qui tient compte des moyens humains en poste en respectant les patients, les salariés et la sécurité au travail". Et de s’interroger : "La direction a pour objectif d’augmenter l’activité, mais à quel prix ?"

Ce mouvement est le dernier avertissement, prévient la CFDT, vis-à-vis de Capio avant d’autres actions qui seront plus dures si les choses devaient perdurer. "Nous attendons maintenant des actes."