MEDIABASK

A Bayonne pour la libération des prisonniers basques

A l'appel du collectif Bagoaz, ils ont demandé la libération des détenus basques gravement malades et celle de Xistor Haranburu, Jakes Esnal, Ion et Unai Parot, interpellant directement François Hollande. 

Philippe Poutou, présent à la manifestation. © Aurore LUCAS
Philippe Poutou, présent à la manifestation. © Aurore LUCAS

Près de deux milles personnes ont battu le pavé cet après-midi à Bayonne malgré la pluie. Dans le cortège, le candidat NPA à l'élection présidentielle Philippe Poutou, la députée socialiste Sylviane Alaux, le délégué communautaire Daniel Olçomendy, Christophe Desprez de la Ligue des droits de l'Homme, d'anciens maires tels que Christine Bessonart de Saint-Pée-sur-Nivelle, André Darraidou d'Espelette, Jean-Baptiste Sallaberry d'Hendaye, la conseillère régionale EELV Alice Leiciagueçahar, le prêtre Mikel Epalza, la fille du détenu Unai Parot ou encore le père d'Oier Gomez, détenu gravement malade.

Jean-Claude Iribarren, ancien médecin anesthésiste et Emilie Martin porte-parole du collectif Bagoaz se sont tour à tour exprimés. Ils ont interpellé directement François Hollande sur le cas d'Oier Gomez. "Il est seul en train de lutter contre un cancer très grave. Tout comme Ibon Fernández Iradi, il est maintenu en prison".

Ils ont également demandé au président français d'accéder à la demande de commutation de peine concernant Jakes Esnal et Frédéric Haramboure. "Pouvons-nous nous imaginer 27 ans dans 9m2 ? En France, pays des droits de l'Homme, la prison à vie est possible", ont-ils dénoncé. Ils revendiquent également la libération de Ion et Unai Parot, qui comme les deux précédemment cités ont été condamnés à perpétuité et ont accompli 27 ans de peine.

Les porte-paroles ont aussi rappelé que les proches des détenus ont été victimes de trois accidents en leur rendant visite "à des centaines de kilomètres depuis le début de l'année". "Le 8 avril sera un jour pour la paix et donc pour les prisonniers et exilés politiques basques", ont-ils par ailleurs déclaré. Des cris tels que "Euskal presoak etxera" ont été lancés par la foule.