C’est ce qu’avait en partie requis l’avocat général de la cour d’appel de Pau, le 1 er décembre dernier, mis de côté les trois ans d’inéligibilité. En cause, le vote d’Odile De Coral en 2007, lors du conseil municipal, d’un Plan local d’urbanisme qui rendait constructible un terrain appartenant à son mari et à sa belle-famille. Un terrain qui, par la suite vendu, a rapporté quatre millions d'euros.

Odile De Coral se dit "extrêmement choquée par cette décision de la cour d'appel de Pau, à l'opposé du jugement du tribunal de Bayonne qui confirmait que je n'avais commis aucune faute". Et elle juge "incompréhensible" que "des décisions de justice puissent être aussi différentes".

Le tribunal correctionnel de Bayonne l'avait relaxée en première instance, en novembre 2015. Le Parquet avait fait appel de la décision.

La maire d'Urrugne se dit victime de "vengeance" de la part de la "famille Hiribarren". Car à l'origine de la plainte, déposée fin 2013, Michel Hiribarren, habitant d'Urrugne et père du directeur de l'agence Carmen immobilier, qui dit simplement avoir porté plainte pour "une chose illégale".

Odile De Coral a décidé de se pourvoir en cassation "pour me rendre mon honneur et prouver mon integrité". Cette condamnation ne l'empêche pas de continuer d'exercer son mandat de maire.