Jean-Pierre Harocarene Camio est revenu sur le territoire français vendredi matin. Après avoir passé quelques années en prison à Soria, il a été libéré et reconduit à la frontière, à Béhobie, par les autorités espagnoles.

Il était l’une des cinq personnes mises en examen dans la fameuse affaire du Faisan, un bar d’Irun. Bar qui avait été considéré comme la plaque-tournante d’extorsions de fonds en faveur d’ETA, entre 2006 et 2008. Lors de leur procès en 2015, le parquet avait requis contre eux entre six et huit ans de prison pour collaboration avec une organisation armée.

Mais l’affaire ne s’arrête pas là : Jean-Pierre Harocarene est aujourd’hui l’objet d’une demande d’interdiction de territoire espagnol pendant dix ans. Demande qui sera examinée par la justice, le 3 mars prochain.

Même s’il a toujours vécu à Irun, Jean-Pierre Harocarene a la nationalité française. Mais de par sa mère, née au Pays Basque Sud, il pourrait prétendre à obtenir des papiers espagnols. Ses proches en ont fait la demande mais la procédure sera longue du fait du décès maternelle.

Sortu a organisé une réunion informative en sa faveur le soir de sa libération à Irun. Et appelle à une manifestation samedi, à 19 heures, place San Juan, dans la même ville.