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La vidéosurveillance dans les abattoirs adoptée

Contre toute attente, les députés ont voté hier soir, jeudi 12 janvier l’introduction de la vidéosurveillance dans les abattoirs.

 
L'introduction de caméras dans les abattoirs devra être avalisée par les sénateurs. ©L214
L'introduction de caméras dans les abattoirs devra être avalisée par les sénateurs. ©L214

Surprise hier, à l’Assemblée nationale : les parlementaires ont finalement adopté la présence de caméras dans les abattoirs à partir du 1er janvier 2018.

Les députés qui examinaient la loi relative au respect de l’animal dans les abattoirs ont ainsi voté en faveur de la mesure portée par le député de la Charente-Maritime, Olivier Falorni. Le texte a été adopté par 28 voix contre quatre.

Il stipule que "des caméras sont installées dans tous les lieux d’acheminement, d’hébergement, d’immobilisation, d’étourdissement, d’abattage et de mise à mort des animaux". 

"Les images peuvent être utilisées à des fins de formation des salariés."

En outre, les images prises dans les établissements ne seront pas conservées plus d’un mois. Et seuls y auront accès les services de contrôle vétérinaire, la direction de l’établissement et les représentants du personnel.

"La finalité exclusive de cette installation est la protection animale. Toutefois, si un accord collectif le prévoit, les images peuvent être utilisées à des fins de formation des salariés", précise le texte voté.

Reste que rien n’est gagné pour la vidéosureveillance. Adoptée cette fois-ci en première lecture à l'Assemblée, la loi devra ensuite être examinée par le Sénat. Ce qui ne sera sans doute pas le cas avant la fin de cette législature.

"Les travaux parlementaires se terminent le 25 février prochain, confirme la députée Sylviane Alaux très investie sur la question. La loi relative au respect de l’animal en abattoir n’ayant pas été retenue comme dossier prioritaire, elle ne sera pas forcément examinée au cours de la prochaine législature." Quoi qu’il en soit de son avenir, "cette loi n’aura pas été un coup d’épée dans l’eau", elle aura permis que le débat s’instaure.