Bénédicte Saint-André

Etcheto charge Etchegaray

Le groupe d'opposition Bayonne Ville Ouverte dresse un bilan au vitriol du mi-mandat de Jean-René Etchegaray. 

Henri Etcheto et Jean-René Etchegaray, meilleurs ennemis politiques © Bob Edme
Henri Etcheto et Jean-René Etchegaray, meilleurs ennemis politiques © Bob Edme

Avec sa verve habituelle, Henri Etcheto, chef de file du groupe d'opposition de gauche Bayonne Ville Ouverte (BVO) s'est prêté à son exercice favori hier, critiquant par le menu l'action de celui qui lui a raflé la mairie en 2014. Alors que Jean-René Etchegaray a annoncé lors de ses vœux que "tous les projets structurants étaient lancés", lui n'y voit en effet qu' "artifice".

"Les projets sont tous, à une exception près, ceux de son prédécesseur", tâcle-t-il. Entre autres exemples, Didam, Nouvelle Atalante désormais appelée Maison du cinéma, rénovation de l'école Malégarie, réseau de chaleur Egurretik. Quant au Tram'bus, il aurait dû démarrer en 2014 si l'édile n'avait pas tant tergiversé, par "méconnaissance du dossier". 

Sur le musée Bonnat Helleu, "seul projet nouveau", il regrette qu'"aucun plan de financement n'ait été présenté en conseil municipal". La politique menée en matière de logement est également fustigée. A terme, elle conduirait à "un vieillissement et un embourgeoisement de la Ville".

"Bayonne et les Bayonnais ne semblent pas beaucoup intéressés monsieur Etchegaray dont l'ambition et les préoccupations se portent désormais sur un territoire plus large", a-t-il ajouté. Le maire de Bayonne briguerait ainsi la présidence de l'agglo Pays Basque par ambition personnelle et non dans l'intérêt du territoire.

"Un marketing politique qui sonne faux"

Le leader d'opposition se félicite par ailleurs de la vigilance de son groupe ayant permis selon lui le maintien de l'école élémentaire du Petit Bayonne, d'aboutir à un plan des écoles (encore insuffisant) et de renoncer à l'achat d'un parking "au coût exorbitant".

Pamphlet oblige, peu de propositions se dégagent en revanche de son intervention. Quant au "marketing politique qui sonne faux" reproché à son adversaire, l'expression aura fait tousser en ses rangs. L'absence de Marie-Christine Aragon ou encore le silence inhabituel de Mathieu Bergé fissure en effet quelque peu l'idée d'un groupe rassemblé derrière son leader. Après la présidentielle, les lignes pourraient d'ailleurs bouger au sein de BVO.