Le Premier ministre Manuel Valls avait annoncé lundi 5 décembre, dans son fief d'Evry, qu'il présenterait sa démission hier pour se consacrer à la primaire de gauche. C'est chose faite après une rencontre hier matin avec le président de la République. Dans la foulée, un communiqué de l'Elysée annonçait vers 9 heures 30 la nomination de Bernard Cazeneuve, ministre de l'Intérieur à Matignon.

La députée Colette Capdevielle a salué l'arrivée de Bernard Cazeneuve à Matignon sur Twitter, "qui récompense des années d'engagement et de travail pour l'intérêt général". Idem pour le conseiller régional Mathieu Bergé voyant en lui un "véritable homme d’État capable de rassembler la gauche et les français", regrettant que cette nomination "ne soit pas arrivée plus tôt". A l'inverse d'une Marie-Christine Aragon, conseillère départementale et municipale bayonnaise, pour qui "ce sera la même politique que celle de Valls".

Le nouveau Premier ministre a été reçu à 16 heures par son prédécesseur, avant une entrevue entre les deux hommes. Et avant de s'exprimer vers 16h30 dans la cour d'honneur de Matignon. Il a déclaré vouloir "protéger, progresser, préparer l'avenir" dans la continuité de l'action de Manuel Valls. Avec comme "seule boussole, le sens de l'Etat". Une devise qui n'a surpris personne.

Celui qui est désormais le troisième Premier ministre du quinquennat Hollande est d'ores et déjà assuré d'effectuer le passage le plus court de la Ve République à ce poste. C'est Bruno le Roux, actuellement président du groupe socialiste à l'Assemblée nationale, qui lui succède Place Beauvau.

Accélération de la campagne de la primaire

Autre changement opéré lors de ce remaniement, André Vallini, jusqu'alors au secrétariat d’État au Développement et à la Francophonie échange son poste avec Jean-Marie Le Guen en charge des Relations avec le Parlement. Tous ces changements sont le signe d'une accélération de la campagne de la primaire du Parti socialiste.

Au Pays Basque, les soutiens avancent plus ou moins à découvert. La conseillère départementale et municipale bayonnaise affiche clairement sa préférence pour Gérard Filoche. Son confrère Henri Etcheto pour Arnaud Montebourg. Mathieu Bergé soutiendra "une ligne politique qui ne sera pas celle de Valls". Ce pourrait être "Hamon, Montebourg, voire Filoche". Avec pour le second tour "une synthèse des trois". Un esprit de synthèse qui fut en son temps la marque de fabrique d'un certain François Hollande, alors premier secrétaire du Parti socialiste.