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ETA évoque le "piège" de l'Oise

Dans un communiqué, ETA affirme que la cache d'armes découverte au nord de Paris était un piège tendu contre l'organisation. Elle annonce par ailleurs de nouveaux engagements possibles.

ETA affirme que la cache découverte le 12 octobre était abandonnée. © Gaizka IROZ
ETA affirme que la cache découverte le 12 octobre était abandonnée. © Gaizka IROZ

L’organisation armée ETA dément la version diffusée dans la presse espagnole concernant la cache d’armes découverte dans l’Oise le 12 octobre dernier. Dans un communiqué envoyé au quotidien Gara, elle affirme que "ce ne fut pas le démantèlement d’une cache d’armes mais bien la désactivation d’un piège tendu à ETA" par les forces de police.

Alors que la presse espagnole annonçait la découverte d'une cache d'armes qui aurait servi à d'hypothétiques discussions entre ETA et le gouvernement français, l'organisation basque dément cette version en affirmant qu'il s'agissait d'une ancienne cache abandonnée. Elle aurait constaté qu'elle faisait l'objet d'une surveillance et qu'elle était devenue un guet-appens.  

Les armes découvertes dans ce dépôt avaient été écartées du processus de mise sous scellé parce qu’"ETA soupçonnait que les forces de police pouvaient être en train de surveiller [la cache]. Cela fait un moment qu’aucun de [ses] membres ne s’y était rendu".

L’opération dirigée par le parquet anti-terroriste de Paris avait été réalisée le jour de l’Hispanité, à quelques jours du cinquième anniversaire de la Déclaration d’Aiete. Et ETA de se demander : "Pourquoi ont-ils démantelé le piège maintenant ?".

Elle assure qu’elle a essayé de trouver une solution pour ces dépôts d’armes abandonnés, sans attendre le lancement d'un processus de désarmement. Mais, "il semblerait que les rumeurs récentes sur les possibilités qu’il y ait des mouvements qui iraient dans ce sens a suscité de l’inquiétude parmi ceux qui souhaitent imposer le schéma ‘des vainqueurs et des vaincus'", d’après ETA. Cette opération aurait servi à transmettre un message : que personne ne fasse le moindre mouvement à la recherche de solution.

Elle précise que les informations rendues publiques à la suite de cette découverte feraient partie de la "propagande" du ministre de l’Intérieur espagnol. ETA s’étonne par ailleurs que "le gouvernement français agisse ainsi dans son territoire", mettant en danger la sécurité de ses citoyens.

"Tenir nos engagements"

Dans ce communiqué rédigé le 18 octobre, quatre jours avant la présentation du Forum social permanent d’Aiete, ETA s’adresse aux acteurs favorables à la résolution des conséquences du conflit et prêts à aider le désarmement. "Nous essayerons de tenir nos engagements et nous en prendrons de nouveaux. Vous avez la parole d’ETA", a-t-elle affirmé.