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Basque Friendship demande à l'Europe de jouer un rôle actif dans le processus de paix

Le groupe de soutien au processus de paix créé au Parlement européen, Basque Friendship, demande aux institutions européennes de jouer un rôle actif. Et rappelle que la résolution prise par le Parlement européen il y a dix ans reste en vigueur.

Le 26 avril dernier,  Basque Friendship remettait un rapport pointant la violation des droits des détenus basques.©Basque Friendship.
Le 26 avril dernier, Basque Friendship remettait un rapport pointant la violation des droits des détenus basques.©Basque Friendship.

Les eurodéputés Lidia Senra, Martina Anderson, Tatian Zdanoka, Mark Demesmaeker et Josep Maria Terricabras, membres de Basque Friendship, ont tenu une conférence de presse, aujourd'hui 19 octobre, à Bruxelles. Dix ans après la résolution adoptée par le Parlement européen en faveur du processus de paix au Pays Basque. Celle-ci est toujours en vigueur pour les membres de Basque Friendship. Ces derniers demandent aux institutions européennes qu'elles continuent à travailler pour son application, et s'adressent également à l'Etat espagnol.

Lidia Senra a rappelé les initiatives prises durant ces dix ans pour promouvoir le processus de paix, comme la Conférence d'Aiete "qui a fait date", et l'annonce dans la foulée de la fin de la lutte armée par ETA. Avant de déplorer que malgré "l'appui international et local croissant", la feuille de route d'Aiete ne se soit pas concrétisée.

Martina Anderson a mis en avant que le conflit basque était "le dernier de ce type au sein de l'Union Européenne" ce pourquoi ses institutions "peuvent et doivent appuyer le processus". En ce sens, elle a rappelé que la résolution approuvée en octobre 2006 demandait aux institutions européennes et aux états membres de l'Union qu'ils soutiennent le processus basque et qu'ils participent activement à sa résolution.

De son côté Mark Desmaeker s'est référé au rôle de l’État espagnol, indiquant les différents appels effectués aux autorités espagnoles à participer à la résolution du conflit. Et de conclure que Mariano Rajoy et son gouvernement "ont gaché une occasion comme jamais pour arriver à un scenario de paix juste et durable". Selon lui, il s'agit "d'une grave erreur, d'une politique qui va à l'encontre des intérêts de la société basque, espagnole et des citoyens européens".

"Il n'est jamais trop tard"

Pour l'eurodéputé flamand, "il n'est jamais trop tard" et "un signal positif vers la résolution du conflit pourrait accélérer le processus et aider à trouver une solution aux problèmes cruciaux non résolus comme le désarmement, les prisonniers et les victimes".

Les eurodéputés réclament également des partis politiques de l’État espagnol qu'ils inscrivent la résolution du conflit "dans l'agenda du nouveau gouvernement espagnol". Et Mark Desmaeker, de s'adresser aux partis politiques de l’État espagnol : "Il y a des propositions valables sur la table afin d'amener le conflit basque à son dénouement et le nouveau gouvernement devra l'inclure dans ses priorités".