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Vigilance citoyenne : Anglet ville pilote

La Ville d’Anglet a signé avec la préfecture et les services de police une convention visant à impliquer les habitants dans la lutte contre la délinquance. En prévenant les services de police en cas de suspicion. 

Signature du protocle par Catherine Seguin, sous-préfete de Bayonne, Claude Olive, maire d'Anglet et la commissaire divisionnaire Brigitte Pommerreau, DDSP ©Pref 64
Signature du protocle par Catherine Seguin, sous-préfete de Bayonne, Claude Olive, maire d'Anglet et la commissaire divisionnaire Brigitte Pommerreau, DDSP ©Pref 64

Pour la première fois dans le département, le maire d’Anglet Claude Olive signait jeudi dernier un protocole de "participation citoyenne" avec la sous-préfète Catherine Seguin et la directrice départementale de la sécurité publique.

L’opération consiste à ce que des "citoyens-référents" - deux pour l’instant sur Anglet - soient les partenaires privilégiés des services de police. Trois quartiers pilotes ont été sélectionnés les Cinq Cantons, Chassin et Larochefoucault. Une signalétique est alors mise en place aux entrées des quartiers concernées pour "informer les personnes mal intentionnées qu'elles pénètrent dans un domaine où les résidents sont vigilants et en relation avec les forces de l'ordre".

Le protocole créé en 2005, et relancé par Claude Guéant à l’Intérieur, était anciennement appelé "voisins vigilants", avec tout ce que le terme comporte de dérives. Au contraire, tout est balisé selon le maire de la ville et la représentante de l’Etat. Une charte d'engagements est signée entre le maire et les volontaires pour définir les limites de leur intervention et garantir le respect des droits et des libertés individuelles. "Les référents ne se substituent pas aux services de police" a appuyé Catherine Seguin. Les remarques sur la vie privée ou les commentaires "à caractère raciste ou religieux" sont par ailleurs interdits. La mise en place de rondes ou de patrouilles interdite également.

Un an d'expérimentation

De quoi s’agit-il alors ? "Exercer des actes élémentaires de prévention concernant les logements momentanément vacants (ramassage du courrier, surveillance), détecter les comportements suspects, signaler aux forces de l'ordre les faits anormaux (dégradations, incivilités, présence de véhicules semblant en repérage)".

Un an d’expérimentation est lancé. Avec un objectif affiché de faire baisser les cambriolages, nombreux dans ces quartiers (70 en 2015). La signalétique serait particulièrement dissuasive en ce sens, estime Catherine Séguin. Affaire à suivre.