Goizeder TABERNA

Le PNV doit choisir ses compagnons de retour

Le Parti nationaliste basque se dit prêt à discuter avec tous les partis pour l’investiture du président de la Communauté autonome basque.

Les responsables du PNV ont exprimé leur joie devant les militants, dimanche soir. (Marisol RAMÍREZ / ARGAZKI PRESS)
Les responsables du PNV ont exprimé leur joie devant les militants, dimanche soir. (Marisol RAMÍREZ / ARGAZKI PRESS)

Le Parti nationaliste basque (PNV) est le principal vainqueur des élections du Parlement de Gasteiz célébrées le dimanche 25 septembre. Il l’est sur tous les plans : il s'est renforcé en nombre de voix et en nombre de sièges, mais surtout il a suffisamment d’assise dans l’hémicycle pour gouverner avec les compagnons de route de son choix.

Avec 29 sièges sur les 75 que compte l’hémicycle, le PNV présentera son cheval gagnant pour la deuxième fois à l’investiture au poste de Lehendakari (président de la Communauté autonome basque). Iñigo Urkullu pourrait avoir pour cela le soutien des neuf députés socialistes, une formule régulièrement évoquée par les deux partis pendant la campagne.

Il pourrait aussi compter sur EH Bildu et ses 17 sièges. Ils représenteraient à eux deux 46 voix. Hier soir, son leader Arnaldo Otegi a voulu laisser ouverte la possibilité de soutenir un gouvernement favorable au droit de décider, contraire aux mesures d’austérité et "favorable à la libération de tous les prisonniers basques".

Iñigo Urkullu, pour sa part, s’est dit prêt à parler avec tous les partis dès le lendemain du scrutin. "Nous sommes prêts à discuter avec toutes les formations pour former un gouvernement stable et solide", a-t-il asséné devant les militants du PNV. Pendant les quatre ans que compte le mandat à venir, il dit vouloir travailler pour plus d’autonomie, ce qu’il appelle un "autogouvernement", et souhaite mettre en place "un nouveau contrat avec l’Etat qui reconnaîtra notre réalité nationale d’Euskadi".

Pas envisageable

En revanche, une alliance de changement formée par EH Bildu, Podemos et PSE ne serait pas envisageable, puisqu’à eux trois ils ne dépasseraient pas la barre des 38 députés nécessaires pour l’investiture. Un rapprochement entre le PNV et Podemos semble également peu probable au vu des propos tenus par les candidats du parti mauve à l’encontre du PNV pendant la campagne.