Le PNV (Parti nationaliste basque, centre-droit), à la tête de la Communauté autonome basque depuis 1980, ne semble pas s’essouffler. Dimanche, il a recueilli la confiance de 397 600 électeurs et est arrivé en première position dans les trois provinces. Fort de ces résultats, il s’assure 29 sièges de député au Parlement de Gasteiz, soit deux de plus qu’il y a quatre ans. Il comptabilise également 12 000 voix supplémentaires.

EH Bildu (abertzale de gauche) est toujours la deuxième force du Parlement à l’issue des élections de dimanche, avec 17 sièges. Elle perd ainsi quatre députés et 53 600 voix par rapport aux élections de la Communauté autonome de 2012. Après plusieurs résultats électoraux médiocres, cette fois la coalition a rassemblé 224 254 électeurs. "Nous arrivions avec des résultats très mauvais derrière nous. Les voix obtenues sont importantes, mais voir vos visages, vos sourires, votre enthousiasme l’est plus", a déclaré Arnaldo Otegi devant les militants d’EH Bildu.

Elkarrekin Podemos (anti-austerité) fait son entrée dans l’hémicycle avec onze élus. Créé en 2014 dans l’ensemble de l’Etat espagnol, il recueille deux ans plus tard 156 671 bulletins. Les sondages d’opinion lui accordaient de meilleurs résultats mais Nagua Alba son porte-parole s’est dite satisfaite d’intégrer "un parlement très divers avec une place de poids. Nous avons un projet pour Euskadi qui a un large soutien".

Le PSE (socialitse) obtient les plus mauvais résultats de son histoire avec neuf sièges au Parlement, soit sept sièges de moins qu’en 2012. Il recueille les voix de 126 139 électeurs, 87 000 de moins qu’au scrutin précédent après avoir gouverné de 2008 à 2012 la Communauté autonome basque. Son porte-parole, Idoia Mendia, renvoie la responsabilité de cet échec à l’abstention et à l’arrivée de nouveaux partis.

A l’issue du scrutin de dimanche, le PP représente neuf députés et n’en perd qu’un. Il obtient 107 357 voix, soit 23 200 de moins que 2012.

Ciudadanos n’aura pas de représentant au Parlement de Gasteiz pendant la prochaine mandature.

La participation des électeurs a quant à elle baissé d’un point par rapport au scrutin de 2012. L’abstention a été de 37,74%.