Justine Giraudel

Une démission attendue

La nouvelle n'en aura pas surpris plus d'un. Mardi 30 août, le ministre de l'Economie Emmanuel Macron a officialisé sa démission. Michel Sapin, jusqu'ici ministre des Finances, prend sa relève à Bercy.

Depuis deux ans, Emmanuel Macron fait les choux gras des médias.
Depuis deux ans, Emmanuel Macron fait les choux gras des médias.

Hier, le ministre de l'Economie a remis sa lettre de démission au président de la République. Ce matin, à 9 heures, il passait le pouvoir au ministre des Finances Michel Sapin qui hérite ainsi d'un double ministère. Un semestre avant les élections présidentielles de 2017, Emmanuel Macron "reprend sa liberté pour continuer à construire une nouvelle offre politique" a rapporté une porte-parole du mouvement En marche !. Sans que l'ancien ministre se soit encore officiellement déclaré candidat.

Et les réactions pleuvent. Au Pays Basque, Mathieu Bergé, secrétaire de la section PS de Bayonne a évoqué un "non-évènement" au micro de France Bleu Pays Basque. "Ma vision d'élu de terrain est qu'aujourd'hui l'oligarchie est devenu un produit marketing comme les autres, issus du parisianisme, qu'on sert au bon peuple depuis deux ans." Il se dit choqué du matraquage médiatique qui a suivi l'annonce.

Pour lui, le ministre de l'économie est le "relooking bien coiffé du néo-libéralisme, celui du travail du dimanche et de l'affaiblissement du droit des salariés". Une vision aux antipodes de celle de la députée Colette Capdevielle. Cette dernière dépeint un ministre réformateur, à la volonté de consensus, en contact direct avec les parlementaires et avec qui elle a apprécié travailler.

Fera-t-elle partie des parlementaires qui rejoindront son mouvement, en vue des présidentielles ? "Aujourd'hui, je souhaite observer l'ensemble de l'offre politique de gauche" affirme-t-elle, évoquant d'autre anciens ministres comme Arnaud Montebourg, Benoît Hamon ou Cécile Duflot. "Ce qui m'importe est quelle ligne politique, quel prétendant ou prétendante pourra être le mieux placer et rassembler la gauche afin d'éviter un accident de l'histoire et contrer le Front National."

Et le temps presse.