Bénédicte Saint-André

Scrutin incertain à la CCI

André Garreta, président sortant de la chambre consulaire et Philippe Neys, président du Medef Pays Basque ne sont pour l'instant pas parvenus à un accord pour une liste commune à l'élection de novembre.  

André Garreta, actuel président de la Chambre de commerce et d'industrie © Gaizka IROZ
André Garreta, actuel président de la Chambre de commerce et d'industrie © Gaizka IROZ

Le président-candidat André Garreta a finalisé la liste qu'il mènera à la future élection de la CCI. Il la rendra publique "comme les règles le prévoient" du 16 au 23 septembre prochain. De son côté, Philippe Neys réunit le conseil d'administration du Medef vendredi pour décider de la suite à donner à l'affaire.

Et pourtant, tout semblait jusqu'alors pencher pour une liste commune. En effet, malgré des débuts difficiles, une longue période de négociations et une dernière rencontre le 19 juillet avaient permis de faire émerger la répartition suivante : 11 représentants du  Medef, 11 de la  CGPME, 8 non encartés -90 % des chefs d'entreprise sont dans ce cas- et 6 de Lantegiak.

"Les accords qu'on pouvait avoir se sont fortement compliqués", lâche aujourd'hui P. Neys. Et pour cause, André Garreta n'a pas du tout apprécié apprendre par voie de presse (Sud Ouest du 23 août) les représentants choisis par le Medef. La tête de liste aurait en effet jugé cohérent d'avoir son mot à dire, tout du moins de les rencontrer. "La méthode 'à prendre ou à laisser' n'est pas acceptable", tonne-t-il.

En outre, pour ce dernier, hors de question de tolérer le cumul avec un mandat politique. Or parmi les noms retenus, Philippe Neys, président du Medef et élu à Bayonne mais également Xavier de Paredes, élu à Anglet. "Lors du dernier mandat, Philippe Neys ainsi que Xavier de Paredes et Sylvie Meyzenc avaient pourtant démissionné pour cette raison. Si Philippe Neys n'est plus en accord avec cette règle, c'est son problème pas le mien".

Ainsi dans les noms finalement retenus par A. Garreta, "des représentants du Medef évidemment" mais pas sur les onze places initialement prévues. Et inutile d'insister, on n'en saura pas plus pour l'instant.

Sur fond d'EPCI Pays Basque

En toile de fond également, un désaccord profond au sujet de l'EPCI Pays Basque. La CCI a en effet rendu un avis favorable à la future intercommunalité, et ce "comme la Chambre des métiers et la Chambre d'agriculture" précise A. Garreta. Alors que Philippe Neys de son côté y est farouchement opposé, dénonçant des conséquences fiscales négatives sur les entreprises.

Pour autant, A Garreta ne veut pas en faire l'enjeu de la future élection consulaire. "Ceci est une affaire d'élus". Lui souhaite se concentrer sur un projet efficace dans la continuité des actions déjà réalisées, à savoir 19700 interventions auprès des entreprises, dans un souci de proximité. "Compétences, innovation, et qualité, voilà les trois clés pour l'avenir".

"Quand je n'ai pas le moral, ajoute-t-il, je me rends à Olatu Leku", la pépinière d'entreprises dédiée au secteur de la glisse. "Là vous comprenez ce que veut dire le mot synergie".  Un concept qui n'aura visiblement pas été retenu pour le futur scrutin, le 2 novembre prochain.