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La candidature d'Arnaldo Otegi devant les tribunaux

La Commission électorale de Gipuzkoa communiquera demain si elle a validé ou non la possibilité pour Arnaldo Otegi de se présenter en tant que candidat au poste de lehendakari pour les élections autonomiques du 25 septembre. Le premier acte d'une série qui pourrait s'étendre jusqu'à la veille des élections.

Arnaldo Otegi, entouré de Laura Mintegi et Jasone Agirre. © Monika DEL VALLE / ARGAZKI PRESS
Arnaldo Otegi, entouré de Laura Mintegi et Jasone Agirre. © Monika DEL VALLE / ARGAZKI PRESS

Réunie aujourd'hui pour examiner le veto déposé par l'Audience nationale quant à la candidature d'Arnaldo Otegi aux élections d'Euskadi du 25 septembre prochain, la Commission électorale de Gipuzkoa a convoqué les représentants d'EH Bildu demain matin, à 9h30, pour leur faire part de sa décision.

Le travail de la Commission se limitera à un strict examen administratif. En cas de validation de la candidature d'Arnaldo Otegi, pourrait alors s'ouvrir une procédure engagée par le parquet général, ou tout autre parti participant au scrutin. Si au contraire la candidature ne devait pas être validée, la défense d'Arnaldo Otegi a d'ores et déjà annoncé faire appel.

Quels que soient les plaignants, ils auront un délai de deux jours pour faire appel auprès du Contentieux, qui aura jusqu'au 2 septembre pour se positionner. L'ultime bataille se jouera devant le tribunal Constitutionnel qui aura jusqu'au 7 septembre, minuit, pour se positionner lui aussi, soit deux jours avant que ne démarre la campagne électorale. 

Une mesure d'inéligibilité débattue

Le parquet général espagnol soutient que la peine à laquelle a été condamné Arnaldo Otegi, et pour laquelle il a passé six ans et demi de prison, le rend par deux fois inapte à se présenter. Pour la défense du candidat, il n'en est rien, explique le journal Gara : l'une des dispositions serait caduque et l'autre inapplicable.

Selon le journal Gara, l'intérêt de l'État espagnol serait que la première étape statue sur l'invalidité administrative de la candidature d'Otegi, et il pousserait en ce sens. A ses côtés, trois partis se sont déjà affirmés disposés à contester ladite candidature : le Parti populaire, Ciudadanos et UPyD (ce dernier ne participe à aucun scrutin).

Au milieu de ces contestations, Arnaldo Otegi a reçu l'appui du syndicat ELA, prêt à "renverser tous les obstacles pour la normalisation politique dans notre pays (…) Exclure Otegi, c'est exclure toutes les personnes qui veulent voter pour lui".