Goizeder TABERNA

Recours de la CGT : verdict dans une semaine

L'audience concernant le recours présenté par la CGT contre la candidature de LAB aux élections des TPE a eu lieu ce jeudi, à Bordeaux.

Le recours de la CGT ne fait pas l'unanimité parmi ses syndiqués. © Isabelle MIQUELESTORENA
Le recours de la CGT ne fait pas l'unanimité parmi ses syndiqués. © Isabelle MIQUELESTORENA

Le tribunal d’instance de Bordeaux a examiné, jeudi 28 juillet, le recours présenté par la CGT contre la candidature du syndicat LAB aux élections dans les très petites entreprises. Sa décision sera connue le 4 août prochain.

Sur place, la délégation du syndicat abertzale a reçu le soutien des membres de Solidaires. Pendant l’audition, par ailleurs, son avocat Me David Idiart a lu une lettre de soutien de la députée Sylviane Alaux. Une déclaration de l’Office public de la langue basque, expliquant l'action qu'il mène en faveur de l’utilisation de la langue basque par les acteurs sociaux du Pays Basque, a également complété la défense de LAB.

L’avocat de la CGT, Me Slim Ben Achour, a réitéré les arguments utilisés dans le recours contre le syndicat abertzale : l'utilisation de la langue basque, son manque de représentativité et le caractère politique de son action. "Même le soutien affiché par Sylviane Alaux est devenu une preuve pour avancer que LAB est un parti…", raconte Eñaut Aramendy, le porte-parole de LAB, à la sortie de l’audience.

La CGT dénonce l’incompatibilité entre LAB et les valeurs républicaines. Au centre de son argumentaire, la langue basque comme outil de communication. D’après E. Aramendy, la confédération ne voudrait pas reconnaître que le site Internet de LAB est disponible en deux versions. Comme autre preuve, elle avance l’impossibilité de traduire le nom du syndicat : Langile abertzaleen batzordeak (comités des travailleurs abertzale, en français). "Nous avons l’habitude de traduire par ‘Syndicat des travailleurs du Pays Basque'", précise-t-il.

Confusion

Dans cette bataille ouverte entre la CGT et LAB à l'occasion des ces élections organisées dans le périmètre de la Nouvelle-Aquitaine, il semblerait que deux mondes s’entrechoquent. Du reste, au cours de l'audience, l'avocat de la CGT aurait fait allusion aux Pyrénées-Orientales et non Atlantiques. Confusion, également, lors de l'évocation des statuts : ceux de LAB ne seraient qu'un copier-coller de ceux du Syndicat des travailleurs corses. "Alors que ce n'est pas du tout le cas", s'exclame E. Aramendy. Mais depuis Paris, les spécificités se ressemblent tellement.