Justine Giraudel

L'état d'urgence remanie le programme des Fêtes de Bayonne

Le lancer des clés, la journée des enfants et la mazkleta font partie des animations annulées pour l'édition 2016 des Fêtes de Bayonne. L'objectif : éviter les rassemblements de trop grande concentration.

L'objectif de la municipalité, éviter la trop grande concentration des bestazale. © Argzki Press
L'objectif de la municipalité, éviter la trop grande concentration des bestazale. © Argzki Press

Après la présentation du dispositif de sécurité des Fêtes de Bayonne, jeudi 21 juillet, c'est au tour de la Mairie de présenter un programme remanié dans le contexte de post-attentat de Nice et d'état d'urgence, et des mesures toutes particulières, notamment sur l'entrée et la sortie en centre-ville (voir encadré au bas de l'article). Cette année, certaines animations phares disparaissent, comme la cérémonie du balcon de la soirée d'ouverture, mercredi 27 juillet ou la cérémonie de clôture, dimanche 31 juillet. Les fêtes s'étalent "dans l'espace et dans le temps pour une maîtrise de la situation" argumente-t-on.

Habituellement, la cérémonie d'ouverture donne lieu à un immense rassemblement. Cette année, elle sera considérablement "simplifiée", voire minimale, et avancée à 19 heures au lieu des 22 heures habituelles. Point de lancer des clés, de cérémonie au balcon ou de mazkleta, pour éviter la dispersion de la foule et ses possibles complications, explique le maire. Le roi Léon sera, lui, bien là et les enfants pourront venir le réveiller tous les "matins", à midi.

Par contre, la journée qui leur est consacrée, répartie dans divers endroits de la ville le jeudi dont un grand pique-nique à la Poterne, est elle aussi annulée. Ainsi que la cérémonie de clôture, le dimanche à minuit. Le feu d'artifice de fin des fêtes, voulu cette année comme exutoire et hommage aux 80 victimes de Nice et à leurs familles, sera tiré d'une barge de l'Adour, ce qui permettra aux bestazale de l'admirer des deux rives. Une "exception" à l'arrêté interdisant ce type d'animation ainsi que les pétards.

Samedi et dimanche, le corso est quant à lui maintenu confirme Henri Lauqué, ainsi que les bals publics, les courses de vaches. Et les corridas, pour lesquelles il est demandé aux spectateurs d'arriver au moins une heure à l'avance, des fouilles étant systématisées insiste Yves Ugalde, adjoint à l'animation.

Un nouveau programme officiel est donc arrêté. Au cours de la conférence de presse, les membres de la commission extra-municipale des fêtes se sont relayés pour affirmer la nécessité de garder l'esprit du rendez-vous. Si l'heure est à l'information, gageons que les acteurs locaux en feront leur propre lecture dans les prochains jours.





Des entrées et des sorties contraintes

La conférence de presse du 21 juillet avait déjà donné lieu à la présentation d'une série de mesures, détaillées aujourd'hui plus précisément.

Qu'on se le dise, la signalétique déjà présente dans la ville est obsolète, notamment en ce qui concerne les horaires de passage. Le nombre d'entrée et de sortie des véhicules est réduit à quatre, au lieu des sept habituelles : avenue du 11 novembre, avenue du Bastion Royal, Quai Resplandy et Pont Saint-Esprit précise Christian Millet-Barbé, en charge de la sécurité.   

Dépassés aussi les macarons et autres passe-droits déjà distribués : l'accès au centre-ville se fera de 7 heures à 11 heures du matin via des points de contrôle, en présence de la sécurité privée et de la police municipale, pour tous les véhicules, riverains et fournisseurs compris. Ces derniers devront être munis de bons de commande. En dehors de ces horaires (et des officiels chargés de la sécurité) aucune dérogation ne sera fournie et la police nationale prendra la relève sur les points de contrôle de 11 heures à 7 heures.

Des barrières gardées par des agents de sécurité seront installées en amont, pour dissuader habitants (hors centre-ville) de passer, si le besoin n'est pas urgent, et leur permettre des échappatoires pour éviter de tomber dans les bouchons à prévoir. L'accessibilité reste ouverte aux piétons, l'adjoint conseillant d'éviter les sacs-à-dos et de se munir d'une pièce d'identité.