Du 27 juillet 31 août, les fêtes de Bayonne accueilleront la foule de bestazale. Dans le contexte d'état d'urgence, leur maintien, ou non, a fait couler beaucoup d'encre. Les partenaires traditionnels de la sécurisation de l'évènement ont présenté, jeudi 21 juillet, un dispositif certes renforcé mais qui permettra de conserver l'esprit de la fête, assure le préfet Pierre-André Durand.

L'objectif est bien de ne pas dénaturer le rendez-vous, confirme-t-il. Pour le maire de la ville, Jean-René Etchegaray, "on ne remet pas en cause une institution" même si la vigilance reste de mise. Tous deux présentent des mesures et des moyens estimés adéquats, insistant sur la nécessité de ne pas céder à la psychose et de faire cesser de fausses rumeurs.

Le préfet a par ailleurs mis l'accent sur les principales craintes liées à l'effet de grands rassemblements, à savoir les mouvements de foule, l'alcoolisation donnant lieu à des accidents, notamment sur la route, et les agressions, notamment nocturnes.

Les chiffres du dispositif :

- Une plus forte implication de la Police aux frontières avec 15 fonctionnaires supplémentaires, soit 115 hommes, positionnés sur le secteur ferroviaire des Landes, de la côte basque, dans les gares.
- 389 militaires de la gendarmerie nationale, patrouilles mobiles dans le Département et sur les axes routiers qui mènent à Bayonne, aux entrées et sorties de la ville.
- Quatre compagnies de CRS soit 243 hommes et 176 fonctionnaires de la sécurité publique.
- La réduction du nombre d'entrées dans la ville pour les véhicules, quatre au lieu de sept habituellement, et la présence de 20 réservistes en appui de la police.
- L'activation du dispositif sentinelle et le déploiement de moyens militaires avec 60 hommes positionnés en périphérie.
- Un effectif en civil à l'intérieur des fêtes.
- Deux équipages avec des chiens (au lieu d'un auparavant).
-  Six CRS pour une brigade nautique sur l'Adour et la Nive.
- 493 pompiers (le même nombre qu'en 2015).
- Au niveau des secours, 380 professionnels du Samu, auxquels s'ajoutent les effectifs de la Croix Rouge et de l'association départementale de protection civile, soit 140 personnes.

Des mesures matérielles comme des chicanes à l'entrée des villes ont été prises ainsi qu'un arrêté pour proscrire les feux d'artifice et les pétards. Contrairement à ce qui a été annoncé dans un premier temps, la mazkleta de la soirée d'ouverture ne sera pas maintenue mais le feu d'artifice de soirée clôture, tiré depuis l'Adour, oui.

Au niveau du parquet, le procureur a rappelé la volonté de veiller au respect du cadre particulier, en appui au dispositif ici présenté avec la mobilisation de tous les officiers de la police judiciaire et la présence de quatre magistrats 24 heures sur 24 pour assurer le suivi des interpellations.