C'est dans les locaux de Surfrider Foundation Europe, à l'origine de la démarche, que le collectif Uramap a été officiellement présenté ce samedi 11 juin. D'autres associations sont venues se greffer sur le projet avec l'ambition de mettre à disposition du public une carte interactive. Son but ? Localiser, identifier, médiatiser des pollutions en milieu aquatique et alerter les pouvoirs publics pour trouver des solutions.

"Cela fait déjà deux ans que nous avons mis au point une carte participative pour mettre à jours des pollutions" explique François Verdet bénévole à Surfrider. La nouveauté réside dans la modernisation de cet outil et dans le partenariat avec d'autres associations locales pour faire connaître cette carte portant bien son nom, "Uramap".

L'idée est de travailler surtout en amont sur les bassins versants de la Nive et de l'Adour, comme l'association Pose ta graine qui a dénoncé par exemple des pollutions importantes dans l'ancienne décharge de Bordes en Béarn. Ou bien avec Ur Tipula, club de Kayak situé à Itxassou. "En permanence dans l'eau ils nous donnent une autre vision de la Nive que depuis la berge" explique François Verdet.

Itsas Arima association travaillant, elle, en aval, sur les mammifères marins, est là pour voir les conséquences des pollutions dans l'océan. Les altermondialistes-écologistes de Bizi ! Complètent également le collectif Urramap.

Une carte ouverte à tout le monde
 
La carte se veut participative, ouverte à tous les lanceurs d'alerte potentiels, au-delà des simples militants. François Verdet en explique le fonctionnement : "Après avoir eu connaissance d'un problème, nous faisons d'abord apparaître un drapeau blanc sur la carte. Puis après vérifications nous lui attribuons une couleur selon le niveau de la pollution".

L'idée n'est pas de s'arrêter à un simple signalement mais d'associer ensuite bénévoles et pouvoirs publics pour trouver des solutions. "A Hendaye on nous a signalé une pollution depuis janvier à la station d'épuration Armande. Nous travaillons avec la mairie et l'Agglomération Sud Pays Basque pour y remédier, même si cela risque d'être long" précise le bénévole de Surfrider.

A terme le collectif Urama souhaite faire de cet outil un historique des pollutions utile à la prévention.