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Pour la paix et l'application de la loi

La manifestation demandant la libération des quatre détenus basques Xistor Haranburu, Jakes Esnal, Ion Kepa Parot et Unai Parot a réuni environ 700 personnes à Saint-Jean-de-Luz.

700 personnes réunies à Saint-Jean-de-Luz ce 9 avril. © Bob Edme
700 personnes réunies à Saint-Jean-de-Luz ce 9 avril. © Bob Edme

Place Louis XIV à Saint-Jean-de Luz ce 9 avril. A l'initiative du collectif Bagoaz, des centaines de manifestants, membres de la société civile ou personnalités politiques, ont demandé la libération des quatre prisonniers basques Xistor Haranburu, Jakes Esnal, Ion Kepa Parot et Unai Parot.

Bagoaz a une nouvelle fois dénoncé les refus systématiques de leur libération conditionnelle, refus de source politique à contre-courant du processus de paix. "Forts des leçons du passé, et nous pensons tout particulièrement à la libération récente de Lorentxa Guimon et aux fortes mobilisations populaires qui y ont contribuées, nous appelons le plus grand nombre à participer aux futurs rendez-vous, pour la résolution du conflit, pour le retour de tous les exilés et la libération de tous les prisonniers".

La députée socialiste Sylviane Alaux a tenu à être présente parmi les manifestants. "Je demande simplement à la République qu'elle applique la loi", a-t-elle déclaré. Comparant la situation actuelle à un serpent qui se mord la queue, les juges arguant un risque de récidive alors que l'Etat se refuse à participer au processus de désarmement.

Pour Anita Lopepe, porte-parole de EH Bai, une mobilisation forte est le marqueur de l'implication du territoire dans le processus de paix, une implication qui devrait se traduire par une solution à la question des prisonniers et déjà, dans le cadre de la loi, aux libérations conditionnelles. Claude Larrieu, membre du NPA Pays Basque a quant à lui estimé que ces refus systématiques jetaient l'opprobre sur l'indépendance de la justice.

En préambule, Bagoaz a également rendu hommage à Angel Aldana décédé le 3 avril dernier au Venezuela des suites d'une longue maladie, alors même qu'il était un des deux cas d'urgence sanitaire pointés dès juin 2013. Un drame qui selon le collectif met en exergue les mesures d'exception conduites par les Etats français et espagnol, et auxquelles il demande de mettre fin. "Plus jamais ça", espèrent les manifestants.