La récente arrivée au gouvernement français de la secrétaire nationale d’Europe Ecologie-Les Verts, Emmanuelle Cosse, a suscité de vives réactions au sein de sa famille politique. Les militants d’Europe Ecologie-Les Verts du Pays Basque considèrent que le moment n’était pas opportun.

"Les conditions actuelles d'une participation écologiste au gouvernement n'étaient pas réunies, sur un plan social, écologique et humaniste", s’indignent-ils dans un communiqué. En plein débat sur la déchéance de nationalité et de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, alors que l’ancienne ministre Cécile Duflot a assisté au détricotage de sa loi ALUR par ses successeurs au ministère du Logement, le parti a réprouvé le choix de sa secrétaire nationale. Elle a été nommée jeudi 11 février au ministère du Logement et de l’Habitat durable.

Deux autres écologistes ont intégré le gouvernement de Valls : Jean-Vincent Placé, nommé secrétaire d’Etat à la réforme de l’Etat, et Barbara Pompili, secrétaire d’Etat à la biodiversité. Ils avaient quitté le parti de Cécile Duflot en 2015. Une composition du gouvernement que les militants de la base considèrent incohérente. D’après eux, "nous assistons à la fin d'un système politique usé : le clivage traditionnel droite/gauche ne signifie plus rien et la Vème République doit vite s'achever". Cependant, ils croient encore dans l’écologie politique, "autour d'un parti à la ligne désormais clarifiée".