Argitxu Dufau

Table ronde entre la FDSEA 64 et les acteurs de la chaîne

Une table ronde s'est tenue, mercredi 10 février, entre le préfet des Pyrénées-Atlantiques, la FDSEA 64, des représentants industriels, de la transformation et de la distribution. En conclusion, le préfet a chargé la Chambre d'agriculture d'organiser des groupes de travail par filière dans le but de trouver des solutions aux souffrances économiques des producteurs agricoles.

 

Le 28 juillet, des membres de la FDSEA et des JA s'étaient mobilisés pour maintenir la pression suite aux dernieres annonces du gouvernement.© Jeunesses Agricoles
Le 28 juillet, des membres de la FDSEA et des JA s'étaient mobilisés pour maintenir la pression suite aux dernieres annonces du gouvernement.© Jeunesses Agricoles

Mercredi 10 février, à la demande de la FDSEA 64, le préfet des Pyrénées-Atlantiques a organisé une table ronde entre le syndicat, des représentants industriels, de la transformation et de la distribution. "L'idée est de trouver des solutions au niveau local et de faire prendre conscience aux différents acteurs de la réalité de la situation", explique le directeur de la FDSEA 64, Marc Aramendi. Grands absents remarqués de la rencontre, les industriels laitiers.

Les différents acteurs de la chaîne étant presque tous réunis, la rencontre a permis de dresser "un état des lieux" de la situation agricole du département. "Nous voulons faire quelque chose au niveau local pour gagner quelques centimes, car on ne peut pas attendre grand-chose du national", commente le directeur du syndicat agricole.

La rencontre a porté des fruits, puisque le préfet a chargé la Chambre d'agriculture de créer des groupes de travail par filière pour trouver des solutions. En effet, les agriculteurs sont en grande difficulté et perdent de l'argent chaque mois.

A titre d'exemple, le cours du porc estime son coût à 1,08 euros/pièce, alors qu'il en coûte 1,40 euros/pièce au producteur. Même constat pour le lait : le prix est fixé entre 270 et 280 euros pour mille litres alors que le coût de production est estimé à 380.

"Nous attendons de voir la suite"

L'observatoire de la formation des prix et des marges dresse le revenu de chaque intervenant de la chaîne. D'après M. Aramendi, le prix fixé aux producteurs est en constante baisse depuis quinze ans, alors que le prix en magasin augmente chaque année. "Nous ne voyons pas la couleur de ces augmentations", dénonce-t-il.

Les différents acteurs présents se seraient montrés à l'écoute "mais nous attendons de voir la suite, nous ne voulons plus de posture dominant-dominé", ajoute M. Aramendi. Les agriculteurs attendent aussi que les informations "remontent au niveau national et aux grandes centrales d'achats".

Diminution des volumes

Marc Aramendi tient aussi à préciser que chaque année, aussi bien au Pays Basque qu'au Béarn, des agriculteurs mettent la clef sous la porte mais que jusqu'ici le volume de production ne baissait pas. "Aujourd'hui les volumes diminuent, il n'y a pas que les agriculteurs qui risquent de perdre leur emploi mais aussi les salariés de l'agroalimentaire, par exemple".

Le syndicat et les différents acteurs ont maintenant du pain sur la planche. Une des solutions évoquée par la FDSEA 64 serait de raccourcir la chaîne localement pour espérer gagner quelques centimes de plus.