Propos recueillis par Justine Giraudel

"En Corse, ces groupuscules d'extrême-droite commencent à avoir pignon sur rue"

Dans la nuit du 24 au 25 décembre, une patrouille de pompiers tombait dans un guet-apens, Jardins de l'Empereur, un quartier populaire d'Ajaccio. Le lendemain, une manifestation de soutien aux "spenghjifochi" se formait devant la Préfecture. En fin de soirée, un groupe de manifestants rejoignait les Jardins de l'Empereur. Un restaurant de kebab était attaqué, en marge, une salle de prière musulmane saccagée. Des évènements peu habituels en Corse, qui ont fait la une de la presse française. Pour François Santoni, militant de la jeunesse indépendantiste corse, Ghjuventù indipendentista et membre de l'exécutif de Corsica Libera, ils révèlent la montée inquiétante de groupuscules d'extrême-droite dont l'action se cantonnait jusqu'ici aux réseaux sociaux.

Ghjuventù indipendentista s'inquiète de l'arrivée sur le terrain corse de groupuscules d'extrême-droite. © DR
Ghjuventù indipendentista s'inquiète de l'arrivée sur le terrain corse de groupuscules d'extrême-droite. © DR