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Malgré l'état d'urgence, Alternatiba maintient les mobilisations

Alternatiba appelle à rejoindre la mobilisation à ciel ouvert du 12 décembre.

 "Changeons le système et non le climat" était le slogan à Alternatiben Herrixka de Garazi. © Alternatiba
"Changeons le système et non le climat" était le slogan à Alternatiben Herrixka de Garazi. © Alternatiba

Dans le cadre de l'état d'urgence, le gouvernement français annonçait le mercredi 18 novembre, qu'il "n'autorisait pas" les grandes manifestations prévues à Paris à la veille et au lendemain de la clôture de la Conférence des Nations Unies sur le Climat (COP21). Considérant “l'état d'urgence climatique”, le mouvement Alternatiba s'est prononcé pour le maintien des rassemblements.

“Nous appelons donc tous ceux qui avaient programmé leur montée sur Paris les 11 et 12 décembre à maintenir leur choix, quelles que soient les annonces ou les velléités d'interdiction du gouvernement” annonce Alternatiba. Le mouvement appelle à maintenir les mobilisations dans toutes les villes de l'Hexagone.

Concernant la Marche mondiale pour le climat qui devait se tenir à Paris le dimanche 29 novembre entre les places de la République et de la Nation, le mouvement altermondialiste précise que “de nouveaux modes d’action sont en cours d’invention”. L'organisation de la Marche mondiale pour le climat dépend de près de 150 groupements. Ces derniers discutent actuellement de la forme sous laquelle se déroulera la manifestation.

Alternatiba souhaite maintenir un temps de “mobilisation fort” en investissant “d’une autre façon” le parcours initialement prévu. Il avance l'idée de privilégier des “formes d’occupation de l’espace public artistique”. Il s'agirait de collages sur les murs, de peinture au sol, d'arts de rue, de débats aux terrasses de café,  de jeux sonores...  : une mobilisation aux formes multiples, menée de façon conviviale et plutôt en petits groupes (porteurs de paroles en petits groupes, par exemple).

Dans son appel lancé sur internet, le mouvement Alternatiba précise qu'il refuse de céder à la psychose et dit rejeter la “'stratégie du choc', qui profite des catastrophes humaines, sociales ou environnementales pour enclencher toutes les régressions, les restrictions des libertés élémentaires et les formes de repli sur soi". Dans ce sens, Alternatiba lance un appel à s'attaquer aux causes profondes : injustice, misère, guerre, inégalités, racisme, intolérance, violation des droits humains, saccage écologique et dérèglement climatique.