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Le Gouvernement donne le feu vert à la LGV

Le Gouvernement a validé les projets de lignes à grande vitesse entre Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Dax. Alain Rousset n'a pas caché sa satisfaction, tandis que les opposants s'indignent de cette décision.

La ligne Bordeaux-Dax serait mise en service en 2027. © Mediabask
La ligne Bordeaux-Dax serait mise en service en 2027. © Mediabask

Le gouvernement a tranché. Il a annoncé la réalisation des lignes à grande vitesse (LGV) Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Dax. Il signera et publiera, dans les jours qui viennent, le décret de Déclaration d'Utillité Publique pour le Grand Projet Ferroviaire du Sud Ouest (GPSO). Le secrétaire d’État chargé des transports, Alain Vidalies, l'a annoncé, samedi 26 septembre.

Pourtant, en mars dernier, la commission d’enquête publique avait rendu un avis négatif sur la déclaration d’utilité publique de ces projets ferroviaires, dont le coût est estimé à 8,3 milliards d’euros. La Cour des comptes avait, elle aussi, donné un avis défavorable.

Alain Vidalies a averti de la décision gouvernementale Alain Rousset, président du Conseil régional d'Aquitaine et fervent défenseur du projet. Ce dernier “se réjouit de la bonne nouvelle pour le sud de l'Aquitaine et pour la future grande région Aquitaine - Limousin - Poitou-Charente dont la LGV Paris-Dax sera l'épine dorsale".

"L'Etat fait fausse route"

Cette décision ne fait pas que des heureux, bien au contraire. Le projet est très controversé et les opposants sont nombreux. Les réactions ne se sont pas faites attendre. Dans un communiqué, Françoise Coutant, tête de liste régionale d'Europe Ecologie les Verts, estime que “l'État fait fausse route en privilégiant ce type de grands projets, qui relève plus du symbole que des besoins réels des territoires”. Pour elle, Alain Vidalies contredit ses propres déclarations “selon lesquelles il fallait donner la priorité à la rénovation des infrastructures ferroviaires existantes, très dégradées, et rompre avec la politique du tout LGV”.

Le Front de Gauche dénonce "un passage en force" du gouvernement. "Cette décision remet en cause l'idée même d'un aménagement du territoire cohérent, équitable et juste, répondant aux besoins de transport quotidiens cadencés pour une majorité de la population", a déclaré le parti dans un communiqué.

“Les citoyens se sont prononcés à plus de 90% contre ce projet, mais nos gouvernants n’en tiennent pas compte”, s'indigne le Cade, collectif d'association de défense de l'environnement. Il rappelle les différents “constats alarmants”, les bilans négatifs des autres LGV et les répercussions environnementales. Reste à savoir si les opposants resteront mobilisés malgré la validation gouvernementale du projet.