Argitxu Dufau

Les cheminots portent plainte contre la SNCF

Des cheminots ont déposé une plainte auprès du procureur de Bayonne contre la SNCF pour "mise en danger de la vie des salariés et des usagers". Ils dénoncent l'affaire "du déshuntage" du 11 janvier dernier.

Les salariés et leurs avocats ont pris la parole devant le tribunal de Bayonne. © Isabelle Miquelestorena
Les salariés et leurs avocats ont pris la parole devant le tribunal de Bayonne. © Isabelle Miquelestorena

Lundi 21 septembre, les cheminots et leurs avocats ont déposé une plainte contre la SNCF (régionale et nationale) auprès du procureur de Bayonne, pour "mise en danger de la vie des salariés et des usagers". Depuis plusieurs mois, les salariés dénoncent de graves problèmes de sécurité.

Le 11 janvier dernier, un train de la ligne Bordeaux-Dax a déshunté. Cela signifie que le train n'émettait plus de signal et que personne ne connaissait son positionnement. Il a alors traversé plusieurs passages à niveau sans que les barrières de sécurité ne se soient baissées. La SNCF l'explique par "une pollution ponctuelle". Les salariés évoquent un problème de compatibilité entre la ligne et le matériel. Ils préconisent l'échange de matériel avec d'autres départements.

Le Conseil régional d'Aquitaine est propriétaire de ce matériel. Bernard Uthurry, vice-président du Conseil régional en charge des transports, avait annoncé la tenue d'une table ronde le 14 septembre. Elle a eu lieu entre le Conseil régional, SNCF RESEAU, SNCF MOBILITES et la CGT.

"A la sortie de cette réunion tripartite, les cheminots avec la CGT ne sont pas rassurés sur les conclusions, hypothèses, probabilités proposées par la SNCF", ont-ils déclaré dans un communiqué. "Après neuf mois d'opacité", ils demandent la poursuite des enquêtes et "une totale transparence". Ils exigent aussi "l'arrivée rapide de matériel AGC compatible avec la sécurité de la ligne Bordeaux-Hendaye". 

En attendant, des conducteurs de trains refusent de conduire certains trains sur cette ligne. Plusieurs d'entre eux ont été mis en demeure, avec des saisies sur salaire.