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Une rentrée historique pour Seaska

Avec la création de trois nouvelles ikastola, la création d'une filière technologique et le projet de lycée professionnel, Seaska signe une rentrée historique. Mais demande à l’État les moyens nécessaires pour accompagner son développement.

Une des victoires de la rentrée pour Seaska: l'ikastola de Ciboure. © Isabelle MIQUELESTORENA
Une des victoires de la rentrée pour Seaska: l'ikastola de Ciboure. © Isabelle MIQUELESTORENA

"En cette rentrée, nous allons dépasser tous les records" se réjouit la fédération des ikastola. L'engouement des parents pour l'enseignement immersif a permis la création de trois nouveaux établissements. Le secondaire a lui aussi connu des évolutions, tant dans l'intégration des collégiens en situation de handicap, que sur l'ouverture de l'enseignement technologique au sein du lycée. Mais côté financier, le bât blesse toujours et Seaska réclame au Gouvernement de respecter ses engagements.

En 2014, la fédération comptabilisait 3 220 élèves et 31 ikastola. Désormais, 34 ikastola accueillent 3 388 élèves (ils devraient avoisiner les 3 500 en fin d'année). A Anglet, Itxassou, Bidart et Saint-Pée-sur-Nivelle les effectifs ont gonflé de 12 élèves. 23 élèves supplémentaires aussi pour le collège Xalbador de Cambo (339), 16 pour Piarres Larzabal (254), à Ciboure, et huit à Larceveau au collège Manex Erdozaintzi Etxart.

Seaska insiste : la création des ikastola de Bassussary, Biriatou et Ascarat n'aurait jamais vu le jour sans la mobilisation des parents. Elle tient aussi à remercier "les maires et les élus qui ont facilité ces ouvertures". Suite à une âpre bataille, les élèves ziburutar ont également pu rentrer  : "Remerciements aussi aux parents bénévoles (...) et aux services de la mairie pour l'extraordinaire travail réalisé en un temps record ce mois d'août."

Dans le secondaire, le collège Piarres Larzabal s'est doté d'une unité pédagogique d'inclusion (Ulis), comme le collège Xalbador : "nous prouvons que l'inclusion fait partie de l'ADN de Seaska" se félicite la fédération. Au lycée, l'ouverture d'une première STMG (S) est présentée comme "un premier pas vers le futur lycée profssionnel" et l'agrandissement de l'offre.

Des moyens financiers insuffisants

A la veille de la signature du contrat territorial, ce bilan marquerait le "saut qualitatif et quantitatif" défendu par le Conseil de Développement et le Conseil des Elus. Mais les moyens mis à la disposition de l'enseignement immersif ne seraient pas à la hauteur des promessses du ministère de l'Intérieur, et le ministre de l'Education ne respecterait pas la convention signée avec l'Office public de la langue basque. Six postes ont été partagés, malgré la hausse des effectifs, contraignant la fédération à en financer onze de sa poche.

Seaska appelle la société à se mobiliser "afin que l'Etat tienne parole", lors de la manifestation Deiadar du 24 octobre 2015. Une manifestation dont le slogan réclame "un statut pour nos territoires, un statut pour nos langues", en pleine réflexion sur l'avenir institutionnel du Pays Basque.