Argitxu Dufau

Un gaztetxe de Donostia en cours de destruction

Vendredi 4 septembre au matin, une entreprise a procédé à l'évacuation et à la destruction du gaztetxe de Donostia, Kortxoenea. Aidés par la police basque, l'Ertzaintza, et la police municipale, les ouvriers ont partiellement détruit le bâtiment. La mobilisation a été forte dans le quartier. Les travaux de démolition ont été suspendus sur ordre de la municipalité.

Des dizaines de personnes sont mobilisées devant le chantier de démolition. (Gorka RUBIO | ARGAZKI PRESS)
Des dizaines de personnes sont mobilisées devant le chantier de démolition. (Gorka RUBIO | ARGAZKI PRESS)

Les travaux de démolition du gaztetxe Kortxoenea ont été suspendus, vendredi 4 septembre dans l'après-midi, sous ordre de la municipalité. L'autorisation de démolition ne remplissait pas toutes les conditions légales. Les membres du gaztetxe et le groupe municipal abertzale EH Bildu l'avaient déjà signalé dans la matinée.

La police a quitté les lieux mais un périmètre de sécurité a été maintenu avec la surveillance d'agents de sécurité.

Dès 8h40, vendredi 4 septembre, des ouvriers avaient entrepris de détruire le gaztetxe de Donostia, Kortxoenea. D'après les informations recueillies par Naiz, la police municipale aurait mobilisé plusieurs véhicules afin de vider le bâtiment.

Des membres du gaztetxe et des sympathisants avaient exigé la présentation d'un permis de démolition mais aucune réponse ne leur a été apportée.

Les ouvriers ont vidé le bâtiment, autogéré jusque-là par de jeunes Donostiar et ont commencé à détruire certaines parties. Un perimètre de sécurité a été mis en place autour du gaztetxe par la police municipale. Les policiers ont menacé les passants ou les membres du gaztetxe d'appliquer la "loi bâillon" s'ils prennaient des photos ou des vidéos.

La Ertzaintza, la police basque, est venue en renfort "face à l'ampleur de la mobilisation sociale". D'après des témoignages recueillis par Naiz, l'avocat de l'entreprise chargée de construire un projet immobilier sur le site du gaztetxe serait sur place et aurait déclaré : "tout ce qui est sur cette propriété m'appartient", sans montrer d'autorisation.

Un projet immobilier remplacerait le gaztetxe. Les membres de ce dernier dénoncent l'absence d'autorisation et reprochent à la municipalité de la ville de favoriser les projets d'entreprises privées. D'après le site d'information Topatu.info, l'avocat des jeunes aurait porté plainte.